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Corridor Dakar-Bamako : Trois mois pour évacuer 2 500 conteneurs

by Nandi
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La délégation de haut niveau conduite par le ministre des Transports et des Infrastructures, a clos sa mission le 20 novembre dernier à Dakar. Sénégalais et Maliens ont convenu des facilités pour l’évacuation en trois mois de 2 500 conteneurs bloqués au Port autonome de Dakar.

La difficile équation des 2 500 conteneurs maliens bloqués au Port autonome de Dakar ne sera plus que de mauvais souvenirs pour les autorités portuaires sénégalaises que les autorités et opérateurs économiques maliens. Un accord a été trouvé à l’issue de la rencontre de haut niveau entre la ministre des Transports et des Infrastructures du Mali Dembélé Madina Sissoko et ses homologues du  Sénégal chargés des Transports aériens et terrestres et celui de la Pêche et des Transports maritimes. Cette mission ministérielle malienne était élargie aux responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), du Conseil malien des chargeurs (CMC) et du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR).

La rencontre était placée dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, la recherche de solutions concertées et durables à la problématique de l’acheminement au Mali des marchandises et à l’optimisation du corridor Dakar-Bamako.

Dans le communiqué final, les deux parties ont convenu d’une kyrielle de mesures pour désengorger le Port autonome de Dakar de conteneurs maliens. La mesure phare des compromis porte sur la renonciation aux paiements de pénalités sur les frais accessoires sur une période convenue. Il s’agit particulièrement de l’annulation pour une période de trois mois des frais de magasinage, de surestaries, détention de conteneurs imputables aux opérateurs économiques maliens en concertation avec les autorités portuaires et douanières, les compagnies maritimes et gestionnaires de terminaux dans le but de favoriser une évacuation rapide des cargaisons.  A travers cette mesure, le Sénégal et les acteurs portuaires renoncent ainsi à des milliards de F CFA de pénalités en faveur des opérateurs économiques maliens.

Il a été préconisé la mise en place d’un dispositif exceptionnel en vue de l’évacuation des marchandises maliennes en souffrance au Port autonome de Dakar, la priorisation de traitement des cargaisons, la mobilisation accrue des moyens de transport et la coordination renforcée entre les administrations portuaires douanières et logistiques.

En marge des travaux, au cours des discussions techniques au sommet entre la Chambre de commerce, d’Industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) et la Ccim, Mandiou Simpara, le président de la Ccim s’est engagé au nom de ses collègues opérateurs économiques maliens, d’évacuer les marchandises dans le délai convenu de trois mois. Il a remercié les autorités sénégalaises et portuaires des facilités accordées.

Selon Madiou Simpara, « l’objet de la visite ces derniers jours à Bamako du ministre sénégalais de la Défense était de convenir sur la logistique d’accompagnement militaire du Sénégal sur le corridor malien et ailleurs ».

S’agissant de la situation des 2 500 conteneurs en souffrance, le directeur général du Port autonome de Dakar Wally Bodian, a évoqué les instructions reçues de ses plus hautes autorités et qui lui ont fait prendre des mesures fortes pour ce qui est de l’annulation des frais de magasinage et de surestaries pour ces trois mois. « Il fallait des décisions plus ou moins fortes. Nous sommes dans une situation exceptionnelle. On ne peut pas demander aux uns et aux autres si la prise d’une telle mesure arrange leurs affaires. Si nous sommes sincères avec nos partenaires maliens, il ne sert à rien qu’une délégation se déplace, qui a un certain nombre de difficultés et que nous au Sénégal, nous continuons à dire que nous maintenons telle chose… », a-t-il signalé.

Pour Abdoulaye Sow, le président de la Cciad, « le Mali a besoin des plateformes portuaires, logistiques et commerciales du Sénégal pour ses importations stratégiques. Le Sénégal quant à lui, dépend fortement du dynamisme du marché malien et de ses opérateurs, ses corridors pour la vitalité de ses infrastructures et de son commerce régional. Il n’y a pas d’économie sénégalaise forte sans un Mali stable, prospère et connecté. Il n’ y a pas de commerce malien prospère sans un Sénégal ouvert, prospère et sécurisé ».

Abdrahamane Dicko

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