Appel à la presse malienne pour barrer la route aux tentatives de déstabilisation menées par des acteurs médiatiques malveillants
L’accès à une information fiable est un droit fondamental pour les citoyens. Depuis 2012, le Mali traverse une crise multidimensionnelle qui a favorisé la dégradation situation sécuritaire et qui a également ouvert la voie à une forte circulation de fausses informations, souvent diffusées par des médias étrangers.
C’est dans ce contexte que le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, et le président de l’URTEL, Mamoudou Bocoum, se sont exprimés au micro de l’ORTM pour dénoncer les campagnes de désinformation visant à déstabiliser le pays, démoraliser l’armée, démotiver la population et créer un sentiment d’échec chez les maliens.
Bandiougou Danté, le président de la maison de la presse, pour sa partla manipulation médiatique ne date pas d’aujourd’hui ; depuis 2012 ce sont des médias étrangers qui diffusent des informations manipulées. Certains reportages sont réalisés par des journalistes en mission qui ne savent même pas prononcer souvent les noms des localités.
Selon lui, leur but est clair c’est démoraliser le pays et son armée, semer la désolation et installer chez les maliens un sentiment d’échec. Quant à lui, il estime que, ces médias de propagande ont repris du service en oubliant que le contexte a beaucoup changé. Le peuple malien a traversé des épreuves douloureuses et aujourd’hui, il comprend mieux les mécanismes de manipulation et se défend face à ces pratiques affirme-t-il. Le président de la maison de la presse a lancé un appel : « nous demandons à la presse malienne de faire barrage à ces terroristes médiatiques qui cherchent à déstabiliser notre pays ; les armes qu’ils utilisent pour manipuler, utilisons les pour informer correctement nos populations ».
De son côté Mamoudou Bocoum, le président de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libre du Mali (URTEL), selon lui, le Mali est aujourd’hui victime d’une véritable cabale médiatique ; il estime que certaines chaînes étrangères orchestrent une véritable conspiration médiatique contre le Mali. Il juge que les contenus diffusés ne reflètent pas la réalité du pays, qui se redresse malgré les difficultés. Quant à lui, il n’est pas nécessaire de répondre systématiquement aux attaques médiatiques, il ne faut pas réagir coup pour coup, analyser toujours la situation et s’appuyer sur desmédias publics et privés crédibles et autres, en invitant des experts et diplomates capables d’expliquer la réalité du terrain. Grâce à ces analyses d’experts et à la collaboration de médias fiables, il devient possible de lutter efficacement contre la désinformation et de garantir une information juste au peuple malien.
Le président de l’URTEL a souligné également l’importance pour les journalistes maliens d’assumer pleinement leurs responsabilités. Selon lui, il est temps que les médias du pays, qu’ils soient publics ou privés, fassent preuve de professionnalisme et remplissent pleinement leur mission d’information, avec le soutien du gouvernement.
Les responsables mettent l’accent sur la nécessité, pour les professionnels de la presse malienne et de faire preuve de responsabilité. Selon eux, avec le soutien des autorités, les journalistes doivent un rôle clé pour offrir une information sûre et crédible.
Youma A Cissé
