
À l’approche du baccalauréat prévu du 23 au 26 juin 2025, les candidats redoublent d’efforts dans tout le pays. Pour certains, les conditions d’étude sont particulièrement difficiles, notamment ceux vivant dans des sites des déplacés internes.
Désormais, notre seule priorité est la révision, cette année se passe bien car nous avons presque terminé tous les programmes. Nous nous concentrons uniquement sur la préparation de l’examen pour réussir et ainsi soulager nos parents », confie Jaminatou Traoré, élève de la classe de terminale au lycée public 3 de Sikasso.
Au cite des déplacés interne de Faladjè, Amadou Barry candidat au baccalauréat, partage son expérience, depuis notre arrivée à Bamako, mon seul objectif est de poursuivre mes études malgré les conditions difficiles. Nous faisons des exercices, du travail en groupe et des révisions. J’ai encore des difficultés en mathématiques et en philosophie, mais les séances avec mes camarades m’aident à progresser. Je souhaite bonne chance à tous les candidats car je suis convaincu que le meilleur reste à venir. Et nos professeurs n’ont jamais cessé de nous encourager à étudier », affirme-t-il.
Je suis candidat au baccalauréat cette année et je suis déterminé à réussir. Mes parents ont tout mis en place pour que je puisse étudier dans de bonnes conditions », affirme Seydou Tangara, élève au lycée Fily Dabo.
Du côté des parents,
L’inquiétude est palpable ; Kadiatou Cissé, mère de deux candidats au bac, explique que l’un de mes enfants a redoublé l’année dernière malgré tous ses efforts. Il faisait partie des meilleurs de sa classe. Son échec a été un vrai choc. Cette année, ils sont deux à faire l’examen, et ce n’est pas facile pour nous en tant que parents.
Mariam Dicko, mère d’un autre candidat, se veut rassurante que toutes les conditions sont réunies à la maison pour aider mon enfant à réussir. Malgré le stress, je reste confiante. Elle souligne aussi l’engagement des enseignants qui, malgré les difficultés, ne cessent de soutenir leurs élèves dans leur parcours académique.
Je n’ai pas eu la chance de poursuivre mes études à cause de la pauvreté. Mes parents avaient des moyens très limités, alors j’ai dû abandonner l’école pour mes parents. Aujourd’hui, ce qui me manque le plus, c’est justement l’école. C’est pourquoi je fais tout mon possible pour offrir de bonnes conditions à mes enfants, surtout à ceux qui sont candidats au bac cette année car le rêve de tous les parents, c’est de voir ses enfants réussir, déclare Ousmane Moussa, commerçant.
Kadiatou Traoré