Organisé par l’ONG Aide de l’Eglise Norvégienne (AEN), le Grand hôtel de Bamako a abrité du 18 au 20 Octobre, le forum d’apprentissage et d’échanges des femmes médiatrices africaines. L’ouverture des travaux de cette rencontre a été présidée par le représentant de la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Harouna Samaké, en présence de la Directrice Pays de l’ONG Aide de l’Eglise Norvégienne (AEN), Cathérine Seland, du représentant de la Mairie de la Commune III, Hamidou Sama Coulibaly et de la Directrice Exécutive de Fraternité des Eglises et des Conseils Chrétiens des Grands Lacs et De la Corne de l’Afrique (FECCLACA), Jeannette Uwizeye.
Au nombre de 25, elles étaient venues, en plus du Mali, du Kenya, du Congo, de la Somalie, du Rwanda et du Burundi pour prendre part à ces 3 jours de forum d’apprentissage et d’échanges des femmes médiatrices africaines.
Après le mot de bienvenue du représentant de la Mairie de la CIII, Hamidou Sama Coulibaly, la directrice Pays de l’ONG AEN a pris la parole.
À l’entame de son propos, elle a, de prime abord, fait la description de son ONG qui est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984.Avec plus de trois décennies d’expériences sur le terrain, explique-t-elle, l’AEN travaille pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, d’assistance humanitaire et de plaidoyer. « À travers son mandat de renforcement des organisations de la Société Civile, l’AEN privilégie l’approche de partenariat avec les organisations locales et nationales » a précisé Mme Seland tout en ajoutant que cette ONG concentre ses efforts sur les domaines que sont l’eau, l’Hygiène et l’Assainissement (WASH), les Violences Basées sur le Genre (VBG) et la Santé de la Reproduction, ainsi que la Consolidation de la Paix et la Cohésion Sociale.
Mettant la rencontre dans son contexte, elle a fait savoir que ce Forum d’apprentissage et d’échanges pour les femmes médiatrices africaines est nécessaire pour éviter un fossé intergénérationnel entre les femmes. Son objectif est de combler les lacunes, renforcer les capacités en matière de médiation chez les femmes et de les préparer à appuyer les efforts de médiation actuels et futurs. Autres objectifs est de créer une plateforme de partage d’expériences et d’apprentissage entre différentes générations sur la gestion et la résolution des conflits en Afrique ; créer un ‘’Réseau de plaidoyer’’ de médiatrices africaines ciblant les autorités responsables au niveau régional et continental et élaborer un plan d’action conjoint de plaidoyer ciblant l’Union africaine sur l’agenda Femme Paix et Sécurité (FPS).
Avant d’annoncer l’ouverture de l’atelier, M. Samaké du MPFEF a souligné que cette grande initiative est à encourager à travers des mécanismes d’appui allant dans le sens de renforcement de capacités et de partage d’expériences au profit des femmes africaines. « L’action des femmes dans les processus de médiation pour la stabilité de nos Etats, pour un environnement social et politique stable. Nous en sommes conscients et nous prenons acte. Ce forum a tout son sens et mérite d’être réalisé surtout au regard du contexte actuel, où la question de la participation des femmes au processus de médiation pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel est au centre de la refondation de l’Etat malien ainsi que dans les autres pays de l’Afrique » a-t-il déclaré et de rassurer que son Ministère s’engage à accompagner cette initiative et recommande aux initiateurs de multiplier ce genre de cadre d’échange.
Par Mariam Sissoko
Le Sursaut