Le Centre malien de promotion de la propriété intellectuelle (Cemapi) a organisé, du 26 au 29 juillet dernier, à son siège sis à l’ACI 2000, un atelier de formation à l’intention d’une vingtaine de startuppers sur la propriété intellectuelle. Objectif : Renforcer la capacité des startuppers en matière de propriété intellectuelle en vue de la valorisation des inventions et des produits locaux.
La cérémonie d’ouverture était présidée par Boubacar Ballo, représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, en présence de Dr Boubacari Amadou Cissé, directeur national de la PME ; Mme Boucoum Fatoumata Siragata Traoré, directrice générale du Centre Malien de Promotion de la Propriété Intellectuelle (CEMAPI), ainsi que plusieurs cadres et agents desdites structures.
C’est pour permettre aux jeunes startuppers de découvrir ou de mieux connaître le système de la propriété intellectuelle, notamment la valorisation des produits et services à travers le brevet et les signes distinctifs, la procédure de demande de titre de propriété industrielle, la protection contre la contre-façon et la concurrence déloyale que le Cemapi a initié cette session de renforcement de capacité.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce a expliqué que cette activité de renforcement de capacité vise spécifiquement à offrir aux jeunes entrepreneurs l’opportunité d’avoir une meilleure connaissance des différents outils mis à la disposition des stagiaires par le système de la propriété industrielle pour le développement de leurs entreprises. « Comme vous le savez tous, nous vivons dans un monde globalisé et très concurrentiel ou la propriété intellectuelle constitue un outil précieux qui contribue au développement économique et technologique des pays. Pour satisfaire cet impératif de développement, la solution c’est d’investir, d’innover et de créer. Et c’est cette créativité et cette inventivité humaines qui permettent d’améliorer constamment notre qualité de vie à travers la production et la commercialisation des biens et services que nous consommons au quotidien », a-t-il précisé.
Il a également ajouté que les actifs de propriété intellectuelle, qu’ils relèvent du droit d’auteur ou de la propriété intellectuelle, constituent les actifs immatériels les plus importants dans le patrimoine d’une entreprise, autant que ses biens immobiliers et mobiliers. « Ils constituent un outil stratégique pour le développement des entreprises et des PME car leur permettant d’affirmer une identité sur le marché, de conquérir des parts de marché, de communiquer une image de marque, de fidéliser une clientèle, mais aussi et surtout de se mettre à l’abri de la contrefaçon, tout en sécurisant leurs investissements. La propriété intellectuelle est également pourvoyeuse de technologies qui permettent aux PME de mettre sur le marché des produits innovants et bien élaborés grâce à l’exploration des brevets d’invention libres d’exploitation ou encore au programme CATI (Centre d’appui à la technologie et à l’innovation) », a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, la directrice générale du Cemapi a indiqué que cet atelier de renforcement de capacité est organisé en deux phases, une première phase est destinée aux startuppers et la seconde phase est pour les femmes entrepreneurs.
« Aujourd’hui, nous avons constaté que les start-ups se créent au quotidien, innovent et mettent en vente leurs produits et créations sans se soucier le plus souvent de les protéger au moyen d’un droit de propriété intellectuelle. C’est pourquoi, il est bon que vous sachiez et compreniez que, si vos produits et inventions ne sont pas protégés, vous ne bénéficierez pas de droits exclusifs sur ceux-ci, et les concurrents pourraient donc mettre sur le marché des produits identiques ou très similaires aux vôtres sans avoir à demander d’autorisation.
L’acquisition d’un droit de propriété intellectuelle reste de ce fait le meilleur moyen de prouver la paternité de votre création et c’est un gage de sécurité économique pour votre entreprise », exhorte-t-elle…………………….
Aujourd’hui Mali
