Accueil Femmes Lutte contre les violences faites aux femmes : URTEL/YELEN mobilise Dialakorobougou durant les 16 jours d’activisme

Lutte contre les violences faites aux femmes : URTEL/YELEN mobilise Dialakorobougou durant les 16 jours d’activisme

by Nandi
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Dans le cadre de la commémoration du 16 jours d’activisme violence faite aux femmes, ce samedi 6 décembre 2025, les femmes, jeunes, leaders communautaires se sont réunis pour une conférence publique organisée par l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) en partenariat avec l’Association YELEEN et le projet LUCEG. Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, placée sous le thème « Le parcours des voix : autonomisation des femmes, un levier essentiel contre les violences et la corruption ».

L’objectif principal de cette rencontre était de contribuer à la lutte contre les pratiques corruptives qui portent atteinte aux droits des filles, des femmes et des personnes vulnérables. Elle visait également à renforcer l’accompagnement des organisations de la société civile (OSC), à mener des actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès des populations, avec l’implication des leaders communautaires.

Au cours de cette journée, monsieur le maire de Dialakorobougou,  Abdallah Tessougué qui n’a pas caché sa satisfaction d’accueillir un tel rendez-vous au cœur de sa commune.

Pour lui « Dialakorobougou a toujours été une terre d’écoute, accueillir un débat sur les droits des femmes réaffirme notre engagement collectif et promettant le soutien de la mairie pour toute initiative qui renforce la protection et l’autonomisation féminine.

Pour la présidente YELEEN,  Aissata Bocoum, affirme que les 16 jours d’activisme rappellent que les violences restent l’une des plus graves atteintes aux droits humains. Et que cette année, les thèmes international et national mettent l’accent sur la lutte contre les violences numériques et l’utilisation responsable des réseaux sociaux et a replacé l’évènement dans un contexte de plus en plus marqué par les violences en ligne. Cyber harcèlement, chantage, usurpation d’identité, exposition non consentie d’images. Des réalités qui, selon elle, enferment de nombreuses femmes dans la peur et le silence, le numérique ne doit jamais devenir un espace d’oppression ; informer, prévenir, protéger, c’est un travail que nous devons continuer sans relâche » a-t-elle précisé.

Quant à Amty Cissé, la présidente du Réseau des Femmes de l’URTEL, les réseaux sociaux sont devenus un terrain miné pour beaucoup. Un numéro de téléphone publié par erreur peut ruiner une vie.  Selon elle, le chantage, les menaces… tout va très vite, nous devons être vigilantes et former nos jeunes filles à la prudence numérique a-t-elle rappelé, appelant les participantes à adopter des pratiques plus sûres.

Rokia Diarra 32 ans, femme au foyer, participante, elle aime passer du temps sur Facebook et TikTok pour se divertir après ses journées à s’occuper de ses enfants et de sa maison. Mais son loisir est vite devenu source de stress. Et après avoir commenté une vidéo d’un inconnu, celui-ci a commencé à  m’envoyer des messages insistants, parfois déplacés et menaçants. Au fil des semaines, le harcèlement s’est intensifié, et je me suis sentie piégée, et heureusement, j’ai demandée de l’aide auprès de mes amies déclare-t-elle .

Pour  Kadidia, mère de deux enfants et vendeuse ambulante, s’autonomiser, c’est ma manière de dire non aux violences  et elle voit dans l’autonomisation économique une arme puissante pour sortir de la violence. Quand tu dépends de quelqu’un pour manger, tu acceptes tout et depuis que je travaille pour moi-même, je parle sans peur ni crainte et aujourd’hui je veux que mes filles grandissent dans un monde où elles ne doivent pas se justifier pour exister.

Après la cérémonie, des communications ont été animées par les panélistes autour de l’autonomisation des femmes et de l’accès des filles au numérique.

À l’issue de la cérémonie, plusieurs communications ont été présentées sur l’autonomisation des femmes et leur relation avec le numérique.
Hassane Koné, secrétaire général d’APPEL-Mali, a mis l’accent sur l’éducation au numérique, notamment dans le domaine de la vente en ligne, aujourd’hui très prisée mais souvent perçue avec méfiance.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des jeunes filles entrepreneuses, en particulier des jeunes filles, à travers la formation et l’autoformation accessibles via les réseaux sociaux. Il a également recommandé de séparer le numéro professionnel du numéro personnel afin de réduire les risques de cyberharcèlement.

De côté Sanogo Gnagna Sene, selon elle l’autonomisation des femmes vise à accroître leur participation à la vie publique et économique. Elle constitue à la fois un progrès social majeur et un moteur essentiel du développement économique et communautaire. À ce titre, le renforcement du pouvoir des femmes demeure une condition indispensable pour la construction d’un avenir plus équitable et durable.

Cette conférence tenue à Dialakorobougou dans le cadre des 16 jours d’activisme a permis de renforcer la prise de conscience collective sur les violences faites aux femmes et aux filles, en particulier celles liées au numérique et également sur l’importance de l’autonomisation des femmes comme facteur clé de prévention, de résilience et de développement durable. À travers les échanges, la sensibilisation et le renforcement des capacités, cette initiative ouvre la voie à un engagement communautaire accru en faveur de la protection des droits des femmes et de la promotion d’une société plus inclusive.

Kadiatou Traoré

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