
En marge de la 32ème édition de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la Presse, la Maison de la Presse a lancé, comme à l’accoutumée, la Semaine nationale de la liberté de la Presse (SENLIP) .
Devant un public attentif, le conférencier a fait une présentation enrichissante non seulement sur les enjeux liés à la qualité, à l’éthique et à la déontologie du journalisme mais aussi sur l’intelligence artificielle qui devient incontournable.
En effet, l’ancien DG de l’ORTM, Salif Sanogo a insisté sur le rôle central du journalisme. Selon lui, qui est mis en doute avec l’avènement de l’IA. Néanmoins, il a dénoncé une certaine paresse journalistique, ainsi que la pratique du copier-coller très répandu dans le monde journalistique de maintenant surtout avec la dépendance de l’IA. « Quelle qu’en soit la confiance que vous portez à votre source, il faut recouper l’information » a-t-il suggéré.
Dans sa présentation, il a souligné que le traitement de l’information doit suivre une certaine procédure notamment des étapes à ne pas s’en passer. « La fabrication de l’information à plusieurs étapes. Si vous sautez une, vous allez compromettre la qualité de l’information que vous allez transmettre » a-t-il spécifié avant d’affirmer que les qualités fondamentales d’un bon journaliste sont la curiosité, la bonne culture générale, le sens du critique, de même que la compétence en diction et articulation.
Le conférencier a également mis en lumière l’évolution des pratiques journalistiques. « Avec le numérique, la concurrence est rude et les anciens médias n’ont pas droit à l’erreur s’ils veulent subsister. Il va falloir vivre avec son temps » a-t-il conseillé. A ses dires, la nouvelle génération à tous les moyens à sa disposition pour travailler confortablement mais que celle-ci sache l’utiliser pour que cela ne se retourne pas contre elle.
Il a fait part des statistiques illustrant l’évolution grandissante des supports de médium. Notamment la radio, la télévision, la presse écrite, les réseaux sociaux et l’internet. Que l’évolution de la presse écrite est en baisse par rapport aux autres supports. Il a aussi abordé d’autres sujets comme les dangers de l’info-guerre qu’on appelle aussi la guerre informationnelle dont le numérique est généralement utilisé en la matière.
En conclusion, Salif Sanogo a fait savoir que l’intelligence artificielle est à la fois une opportunité et un danger pour la profession. Pour lui, l’IA représente une opportunité mais qui ne pourra jamais remplacer l’intelligence humaine dans le métier du journalisme où l’éthique et la déontologie sont essentiels. « L’IA ne peut pas être considérée comme des journalistes mais elle peut jouer le rôle d’assistante stagiaire capable de structurer des données » a-t-il signifié. Le panel a pris fin par une série de questions réponses entre le conférencier, les professionnels ainsi que les étudiants.
Fatoumata Yayi Sangaré (Stagiaire UCAO)