Ces violences peuvent revêtir des formes physiques et/ou psychologiques
Les violences de genre en milieu scolaire (VGMS) sont définies, selon l’Unesco et ONU femmes, comme des actes ou des menaces de violence sexuelle, physique ou psychologique au sein et autour des écoles, perpétrés à cause de normes et de stéréotypes de genre, et renforcés par des rapports de force inégaux. Elles constituent l’un des principaux obstacles aux droits des enfants, en particulier des filles, à une éducation inclusive, de qualité et dans un environnement sûr. Le 7 novembre 2024, la Fédération Nationale des Jeunes Filles et Femmes pour leur Autonomisation (FENAJFA), en partenariat avec le programme du Fonds Canadien des Initiatives Locales (FCIL), a organisé une conférence-débat sur le thème « la violence basée sur le genre, violence faite aux filles en milieu scolaire et les instructions juridiques », au Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE).
Cette conférence s’inscrit dans le cadre du projet « Nous sommes prêts », initié par la FENAJFA en partenariat avec le programme FCIL de l’ambassade du Canada, pour la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Elle a pour objectif de sensibiliser, d’informer et de renforcer les connaissances afin de combattre efficacement ces violences et de promouvoir un environnement scolaire sécurisé et respectueux.
Selon la représentante du ministre de l’Éducation nationale, chaque année, 246 millions d’enfants sont victimes de violences basées sur le genre en milieu scolaire, un fléau qui touche en particulier les filles et a des conséquences graves sur leur parcours scolaire.
Ces violences se manifestent sous des formes physiques et/ou psychologiques. Les violences physiques, telles que les attouchements, les viols, et parfois même le meurtre, sont d’une extrême gravité. Les violences psychologiques incluent le harcèlement sexuel, l’exploitation, la discrimination, ainsi que diverses formes d’intimidation, dont la cyber-intimidation, la coercition, et le harcèlement moral (abus verbal, humiliations, menaces, intimidation, et ridiculisation).
Pour sa part, Youssouf Keita, coordinateur du Fonds Canadien des Initiatives Locales (FCIL) pour le Mali et le Niger, a souligné
que malgré les efforts considérables déployés par les autorités nationales et les organisations de la société civile au Mali, les violences basées sur le genre demeurent une réalité inquiétante, qui affecte profondément nos communautés et freine le progrès social. En particulier, en milieu scolaire, de nombreuses jeunes filles sont victimes de violences physiques et psychologiques, des violences qui compromettent leur bien-être, leur réussite scolaire et, dans bien des cas, leur avenir. C’est pourquoi cette conférence-débat, centrée sur les VBG, les violences faites aux filles en milieu scolaire et les instruments juridiques disponibles, est essentielle.
Lors de cette conférence-débat animée par Mamadou Diarra, consultant en VBG, et Kounandi Keïta, consultante en VBG, le panel s’est concentré sur un seul thème, abordé successivement par les deux intervenants. La présentation a été suivie d’une session interactive de questions, réponses et contributions de l’auditoire.
La Fédération Nationale des Jeunes Filles et Femmes pour leur Autonomisation est une organisation féminine qui a pour mission d’initier, de contribuer et de soutenir toute action ou initiative dans le cadre de la promotion, développement et spécifiquement l’épanouissement des Jeunes filles et femmes du Mali.
A travers : Les Campagnes de sensibilisation et de plaidoyer, le renforcement des capacités des jeunes filles, la Promotion de la scolarisation des filles et de veiller à leurs maintiens, la Promotion de la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), la promotion des droits et devoirs des jeunes filles et femmes.
Y A C
