Accueil Corruption La déclaration des biens : Un pilier de la transparence et de l’intégrité publique

La déclaration des biens : Un pilier de la transparence et de l’intégrité publique

by Nandi
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Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption nous incite à réorienter notre intervention vers l’essentiel ’’ l’individu’’. Dans le cadre de la célébration du 11 juillet de la journée Africaine de la lutte contre la corruption, placée sous le thème « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », la Communauté des Pratiques en matière de Lutte contre Corruption (CPLC) en partenariat avec le projet d’appuis à la Lutte contre la  Corruption pour et par Egalité des Genres (LUCEG) a organisé le 17 juillet 2025 au Patronat sise à ACI 2000, un panel sur la « Problématique de la déclaration des biens par les assujettis : Rôle de la société civile dans sa concrétisation ». La cérémonie était placée sous la présidence du représentant de l’OCLEI, en présence de plusieurs représentants d’institutions étatiques et non étatiques engagées dans la lutte contre la corruption.

L’objectif de principal du panel était de sensibiliser les acteurs de la société civile sur la problématique de la déclaration des biens et de les incité à s’approprié sur les outils. Il s’agit de les informer sur la problématique de la déclaration, sur les instruments nationaux sur la déclaration des biens entre autre ».

Lancé le 15 février 2024, le Mali s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre la Corruption. Cette stratégie s’inscrit en droite ligne dans la mise en œuvre du Plan d’Action du Gouvernement de Transition et des recommandations des Assises nationales de la Refondation en vue de promouvoir la bonne gouvernance à travers l’instauration d’une lutte implacable contre la corruption.

Le représentant du projet LUCEG, Mahamadou Traoré, selon lui la déclaration de biens ne se limite pas à un simple processus administratif mais un acte de transparence, une promesse éthique et un rempart contre l’abus de pouvoir ; il rappelle qu’avoir la dignité humaine dans un contexte d’impunité, de secret et d’enrichissement illicite au détriment du bien public. Et il affirme aussi qu’en luttant contre la corruption c’est l’un des outils cruciaux demeure la déclaration de patrimoine effectuée par les individus concernés, notamment les responsables du secteur public.

Dans son intervention, la présidente de la CPLC, Mariam Diama Sanogo a souligné que le thème de cette année rappelle la nécessité de protéger les droits de la personne humaine à travers la lutte contre la corruption afin de garantir une vie digne à chaque citoyen. Elle réaffirmer que leur responsabilité collective vise à bâtir une société fondée sur l’intégrité, la redevabilité et le respect de la dignité humaine.

Contributions des panélistes Ada Diawara et Abdoulaye Azize Koné

Pour sa part, Ada Diawara, la vice-présidente de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour la Lutte contre la Corruption et la Pauvreté (COSCLCCP), a insisté : sur l’importance de rendre la déclaration des biens effective qui est un outil essentiel dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, la société civile a un rôle essentiel à jouer : et sur la sensibilisation ce qui est dinformer le public notamment les médias. Elle a également proposési la loi le permet à la société civile de surveiller la publication des déclarations de biens et en analyser le contenu pour identifier d’éventuelles incohérences ou anomalies. Et elle doit mettre en place un observatoire indépendant de lutte contre la corruption tel que prévu par la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Abdoulaye Azize Koné, juriste chercheur et ancien chargé de programme d’une plateforme interrégionale de lutte contre la corruption, a rappelé les avancées majeures réalisées par le Mali, notamment la création des institutions tels que le Bureau du Vérificateur Général et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) et l’engagement de la société civile dans la prévention et la répression de la corruption. Il a salué les réformes en cours de la justice, comme l’élaboration d’un nouveau code pénal et un code de procédure pénale, qui intègrent désormais des dispositions spécifiques à la lutte contre la corruption, les infractions assimilées notamment la corruption passive, les pots-de-vin et les promesses illicites etc. Il a rappelé aussi sur la protection des lanceurs d’alerte, estimant qu’il est impératif d’adopter des mécanismes pour garantir leur sécurité, tant sur le plan physique que patrimonial.

A l’issu de ce panel qui a réuni plus d’une trentaine de personnes sont qui imprégnés sur les enjeux, des défis et des perspectives sur la problématique de la déclaration des biens en mettant en lumière la promotion de la transparence et de la reddition des comptes.

Youma Aïssé Cissé

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