
La Communauté de Pratique en Matière de Lutte Contre la Corruption (CPLC) a organisé un panel à l’Escale Gourmande, dans le cadre de la Journée Africaine de la Lutte contre la Corruption le 13 août 2024. Cet événement, rassemblant une centaine de participants, portait sur la protection des dénonciateurs et lanceurs d’alerte, autour du thème : « Dénonciateur et lanceurs d’alerte : quelle stratégie pour appuyer le processus d’adoption et d’application effective d’une loi pour leur protection au Mali ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de l’Office Centrale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), en présence du représentant de la mairie de Bamako IV et du représentant du Projet LUCEG.
Ce panel a pour objectif de sensibiliser sur l’importance de poursuivre les efforts pour finaliser le processus d’adoption de la loi sur la protection des lanceurs d’alerte, tout en mobilisant les leaders, en particulier les femmes et les jeunes, autour de la lutte contre la corruption et la protection des lanceurs d’alerte.
Lors de ce panel dirigé par Monsieur Ahmed Sékou Diallo de la Société Civile AFAD, le Professeur Mahamadou Bakaye Dembélé, agrégé de Droit à la FSJP, et Madame Mayi Niaré ont abordé la question de la protection des lanceurs d’alerte, en soulignant l’importance de mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour lutter contre la corruption au Mali.
La célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption sur ce thème offre une nouvelle opportunité aux OSC de poursuivre leurs actions de sensibilisation et de communication auprès des populations et leurs actions de plaidoyer auprès des autorités pour une accélération du processus d’adoption de la Loi en cours d’adoption. Le rôle des partenaires OSC du projet LUCEG dans ce processus s’est avéré crucial. L’AMLCDF, la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la CPLC ont notamment participé à plusieurs séances de réflexion aux côtés des autorités dans le cadre de l’élaboration de la Loi visant la protection des lanceurs d’`alerte au Mali.
La corruption est une gangrène, et nous devons la combattre comme on combat une maladie, car elle représente une véritable pandémie. C’est pourquoi la lutte contre la corruption au Mali est une démarche vitale à laquelle nous sommes tous engagés. Les lanceurs d’alerte jouent un rôle crucial dans cette lutte. Grâce à leurs actions, les institutions, structures administratives et juridictionnelles reçoivent des alertes, informations, pièces et preuves pour enrichir les dossiers. Les dossiers impliquant des lanceurs d’alerte sont souvent plus solides qu’un dossier sans dénonciateur déclare Moumini Guido, Président de l’Office Centrale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI).

Le représentant de la mairie de la commune IV de Bamako a félicité les courageux membres de la CPLC pour les diverses actions qu’ils ont menées. Il les a également invités à réfléchir aux difficultés rencontrées dans cette noble lutte et à se tourner vers l’avenir pour continuer à jouer un rôle actif dans la lutte contre ce fléau qui affecte tous les secteurs de notre pays.
A Maputo au Mozambique la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption a été signée le 11 juillet 2003. Lors de sa 29ème session ordinaire tenue les 3 et juillet 2017 à Addis-Abeba (Éthiopie), la Conférence des Chefs d’État a déclaré le 11 juillet, journée africaine de lutte contre la corruption en vue d’impliquer toutes les parties prenantes dans la lutte contre ce fléau. Pour sa part, le Mali a signé et ratifié ladite Convention par la Loi n05-031 du 07 juillet 2005.
Cette activité a été financée par le Projet LUCEG (Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres), soutenu par Affaires mondiales Canada (AMC), et mise en œuvre au Mali par l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP).
YAC