Le paludisme reste une préoccupation majeure en matière de santé publique
Pendant la saison des pluies, la population souffre énormément, avec une augmentation quotidienne du nombre de cas de paludisme. Ce fléau demeure l’une des principales raisons de maladie et de décès au Mali, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes enceintes. Comme beaucoup de pays de la région sahélienne, le Mali est confronté à une transmission variable du paludisme selon les saisons.
Durant la saison des pluies, le paludisme augmente, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. Cette recrudescence est causée par des facteurs environnementaux tels que la mauvaise gestion des eaux usées et le non-respect des règles d’hygiène et d’assainissement, favorisant ainsi la propagation de la maladie.
Au Mali, cette saison des pluies exerce une pression importante sur les systèmes de santé et entrave le progrès national. L’épidémie de paludisme a un impact disproportionné, affectant fortement la population et l’économie du pays.
Selon Amadou Nimogo, la saison des pluies est particulièrement difficile, car elle entraîne une pollution de l’environnement, une contamination de l’eau et une accumulation de déchets non évacués, favorisant ainsi la propagation du paludisme. Lorsque les membres de la famille tombent malades, les dépenses augmentent considérablement. De plus, les coupures de courant aggravent la situation, car les moustiques prolifèrent dans l’obscurité.
Les statistiques de l’OMS rapportent qu’en 2022, le nombre de cas de paludisme dans le monde a augmenté pour atteindre 249 millions de cas, soit cinq millions de plus qu’en 2021. Au Mali, le paludisme demeure endémique dans de nombreuses régions, avec une recrudescence pendant la saison des pluies. Les établissements de santé ont enregistré 3,33 millions de cas de paludisme confirmés en 2023, dont 2,33 millions de cas simples et plus d’un million de cas graves, entraînant malheureusement 1 191 décès selon les autorités sanitaires. Le taux d’incidence des cas de paludisme confirmé de janvier à Décembre 2023 est de 151%.
Grâce aux campagnes de pulvérisation intra-domiciliaire et à la distribution de moustiquaires, nous avons observé une baisse significative des cas de paludisme. Cependant, la lutte contre cette maladie reste un défi constant. La résistance des moustiques aux insecticides est une préoccupation majeure. Il est également nécessaire de renforcer nos systèmes de surveillance pour mieux comprendre et réagir aux dynamiques de transmission du paludisme. La formation continue et le soutien aux agents de santé communautaires sont cruciaux pour maintenir les progrès réalisés et protéger les communautés », a déclaré le Dr. Oumar Sidibé, médecin au centre de santé ASACONIA à Bamako.
Le paludisme est une préoccupation commune à tous et nous implique collectivement.
Il est crucial d’adopter des mesures collectives pour lutter contre le paludisme, une maladie grave qui affecte de nombreuses personnes. Dormir sous des moustiquaires et améliorer l’assainissement de l’environnement en éliminant les eaux stagnantes sont des actions essentielles pour réduire le nombre de cas de cette maladie et protéger la population.
Kadiatou Traoré