Accueil Femmes Lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) : Une trentaine de journalistes outillés pour mieux informer la population

Lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) : Une trentaine de journalistes outillés pour mieux informer la population

by Nandi
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Le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille à travers sa campagne « 16 Jours d’Activisme » a organisé un atelier de formation de deux jours du 1er  au 2 décembre 2023 à l‘endroit d’une trentaine de journalistes à la Maison de la femme de la rive droite de Bamako.

Le Mali, à travers le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à l’instar des autres pays du monde a célébré la campagne des « 16 Jours d’Activisme » contre la violence basée sur le genre. Cette célébration est une campagne internationale lancée depuis 1991 lors du congrès du 1er Institut International pour le leadership des femmes. Les 16 jours d’activisme commencent le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se bouclent le 10 décembre, Journée Internationale des droits de l’Homme. L’origine de cette journée internationale remonte à 1960, lorsqu’en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent brutalement assassinées pour avoir milité pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qui gangrène la plupart des sociétés.

C’est dans le cadre de cette lutte contre la violence basée sur le genre que le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers son programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre à renforcer la capacité d’une trentaine de journalistes (hommes et femmes) sur les conséquences des violences faites aux femmes et aux filles au Mali. C’était à la faveur de deux jours de formation à la Maison de la femme de la rive droite de Bamako.

Un atelier animé par M. Harouna Sirafili Diakité, qui a exposé de long en large aux participants le problème des violences faites aux femmes et aux filles. Une pratique qui, est un phénomène universel  persistant dans tous les pays du monde. Et aujourd’hui, elle se perpétue  dans tous les milieux (famille, école, service etc).

A la lumière de l’exposé de M. Diakité, il ressort que dans le monde, une femme sur trois (1/3) est au moins victime de violences physique, sexuelle ou psychologique.

Il dira que selon l’Enquête Démographique et de santé du Mali (EDSM-VI 2018), au moins 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle dans notre pays. Environ la moitié des femmes (49%) de la même tranche, en union ou en rupture d’union ont subi de violences émotionnelles psychologique, physique et sexuelle. La même source indique qu’environ 53% de filles sont mariées avant d’atteindre leur 18 ans et 18% avant 15 ans. S’y ajoutent, les mutilations génitales féminines. Lesquelles demeurent aussi une pratique répandue au Mali. A cet effet, l’EDSM indique qu’au moins 89% de femmes en âge de procréer et 73% des filles de 0-14 ans ont subi la pratique de l’excision. Malgré les conséquences graves souvent irréversibles qu’engendre la pratique, une grande majorité de la population surtout les femmes pensent que la pratique est une recommandation religieuse et qu’il faudrait la perpétuer.

C’est pourquoi, la campagne des « 16 Jours d’Activisme » appelle à travers le monde à passer à l’action pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Elle constitue l’occasion d’attirer davantage l’attention de l’opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement à l’encontre des femmes. Ce, afin de passer ce message à la population. D’où toute l’importance de cette formation au profit des journalistes (Professionnel de l’information) pour mieux communiquer, car la communication est un besoin fondamental de l’être humain et aussi parce qu’elle influence la vie quotidienne dans tous les aspects. Et l’objectif spécifique recherché de ces deux jours de formation des journalistes était de comprendre les concepts clés qui sont à la base d’une meilleure compréhension des violences basées sur le genre (VBG). De même, connaitre la typologie retenue par le Mali, l’ampleur, les causes et conséquences des (VBG) ; connaître quelques instruments juridiques qui protègent conte les VBG et comprendre le mécanisme de prise en charge des cas de (VBG).

Aux dires de Harouna Sirafili Diakité, le Programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre (PNVBG) attend des journalistes le partage de la bonne information aux populations. Cela si l’on sait que les VBG sont une thématique émergeante  comportant beaucoup de préjugés au Mali.

Par  Safiatou Coulibaly

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