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Banque mondiale : Quand l’homosexualité devient un gage pour accéder à de nouveaux financements

by Nandi
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La Banque mondiale a annoncé l’arrêt de nouveaux financements pour l’Ouganda, citant le projet de loi anti-homosexualité du pays adopté plus tôt cette année comme raison de cette décision.

«Nous pensons que notre vision d’éradiquer la pauvreté sur une planète vivable ne peut réussir que si elle inclut tout le monde, sans distinction de race, de sexe ou de sexualité. Cette loi sape ces efforts. L’inclusion et la non-discrimination sont au cœur de notre travail dans le monde entier», a déclaré la banque.

Le ministre d’État ougandais aux affaires étrangères, Okello Oryem, a accusé la banque d’hypocrisie en affirmant qu’elle avait été «mise sous pression par les impérialistes habituels. De nombreux pays du Moyen-Orient ne tolèrent pas les homosexuels. En fait, ils pendent et exécutent des homosexuels. Aux États-Unis, de nombreux États ont adopté des lois qui sont contre ou restreignent les activités de l’homosexualité… Alors pourquoi s’en prendre à l’Ouganda ?».

Mercredi denier (9 août 2023), le président Yoweri Museveni de l’Ouganda a accusé la Banque mondiale de «faire pression» sur son pays pour tenter de lui faire renoncer à sa loi anti-homosexualité. «Les Ougandais se développeront avec ou sans prêts», a lancé le président sur Twitter). «Il est donc regrettable que la Banque mondiale et d’autres tentent de faire pression pour que nous abandonnions notre foi, notre culture, nos principes et notre souveraineté, en utilisant l’argent», a-t-il déploré.

Et d’ajouter, «nous n’avons pas besoin de pression de qui que ce soit pour savoir comment résoudre les problèmes de notre société». Promulguée le 29 2023 par le chef de l’Etat, la loi anti-homosexualité prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la «promotion» de l’homosexualité. Un crime «d’homosexualité aggravée» est passible de la peine de mort. A noter que sentence n’est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.

Comme l’a si bien dit un leader politique panafricain, réagissant à cette décision de la Banque mondiale, «tôt ou tard, les pays occidentaux comprendront qu’ils ne pourront pas imposer à l’Afrique leur politique hégémonique néolibérale. Ils seront obligés d’accepter que leurs valeurs ne sont pas forcément les nôtres. Les discriminations, les chantages, les menaces et l’agression militaire ou économique ne changeront rien en cela».

Une chose est de s’indigner face à de telles pressions, à un tel diktat inacceptable, une autre de est réellement s’investir à instaurer une gouvernance vertueuse susceptible de mettre nos Etats à l’abri du recours à des organismes financiers capitalistes comme ceux de Bretton Woods. Nous devons nous battre pour que nos richesses soient  par exemple exploitées et vendues à nos conditions et non à celles imposées par les puissances impérialistes. Nous devons certainement faire nôtre cette philosophie de certains propriétaires de maison de Bamako : nous ne leur donnons pas manger ! Il en est de même pour nos richesses qui, si elles ne sont pas exploitées, constituent des garanties solides de développement !

Kader Toé

Le Matin

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