APPEL Mali interroge la viabilité économique de l’information ?

Depuis les années 1990, Internet a bouleversé le monde des médias. Les formats traditionnels comme la presse écrite, la radio ou la télévision ont dû s’adapter à l’essor des plateformes numériques. Cette transformation a rendu l’information plus accessible, mais elle a aussi soulevé de nombreux défis : vérification des faits, régulation des contenus… et surtout, rentabilité. C’est cette optique que l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) du Mali a organisé une conférence-débat le 7 mai 2025 à la Maison de la presse, dans le cadre de la Semaine nationale de la liberté de la presse qui a réunis des journalistes, entrepreneurs du web et acteurs du numérique, réunis pour discuter la question de la monétisation des médias en ligne au Mali. Cette conférence a été animée par Modibo Fofana, président de l’APPEL, avec la participation de Salif Diarra membre de l’APPEL et d’autres membres de l’association, cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des difficultés économiques que traverse aujourd’hui la presse numérique malienne.

La gratuité a un coût
Un journal en ligne n’est pas un journal papier, il est gratuit, accessible à tous, partout. Mais alors, comment générer des revenus alors qu’on on ne vend rien ? S’interroge Modibo Fofana, président de l’APPEL. Dans un environnement où l’information circule librement, la gratuité attire les lecteurs mais fragilise les modèles économiques. Pour survivre, les médias doivent désormais penser rentabilité, sans compromettre leur mission d’informer.

La publicité numérique, pilier économique des médias
Salif Diarra, membre de l’APPEL, a souligné l’importance de la publicité numérique, notamment via des plateformes comme Google AdSense et les pages comme Facebook, les chaînes YouTube. Chaque clic, chaque vue, c’est de l’argent pour le site s’il y a de visiteurs, plus les revenus peuvent augmenter », explique-t-il.
Un appel à l’action
Au Mali, les médias en ligne se battent pour exister. Le manque de financement, la faible culture numérique et l’absence de régulation claire compliquent leur développement. Mais la prise de conscience est bien là. Cette rencontre organisée par l’APPEL a lancé un signal fort : il est temps d’innover, de professionnaliser les pratiques numériques et de chercher de nouveaux modèles économiques.
Oumou Kané