Semaine de l’Intégrité »Un Temps Fort pour Sensibiliser et Unir nos Forces en Vue de l’Engagement »

La corruption demeure un défi majeur pour le développement mondial. Face à ce fléau, chacun de nous a un rôle crucial à jouer. C’est dans cette optique que la Communauté des Pratiques en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), en collaboration avec le projet LUCEG accompagné l’OCLEI, a lancé la 9ème édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, le 18 février 2025 à Maeva palace. Sous le thème « S’unir avec la jeunesse : former l’intégrité de demain », cette édition met en lumière le rôle fondamental des aînés dans la transmission des valeurs de lutte contre la corruption à la jeunesse. Celle-ci est en effet un moteur essentiel du changement social et, avec l’impulsion de l’intégrité, peut participer activement à l’éradication de ce fléau. Cet événement a également accueilli des observateurs internationaux venus de Madagascar, du Burkina Faso et du Niger. Sous la présidence de Dr Boubacar Sidiki Diarra, Secrétaire Général du Ministère de la justice et des droits de l’homme Garde des sceaux, , et de M. Abdoul Kassim Fomba, Ministre de la Jeunesse et des Sports, Chargé de l’Instruction Civique et de la Construction Citoyenne, ce programme a permis de réaffirmer l’engagement du gouvernement malien contre la corruption.
L’objectif de cette édition est d’approfondir la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires, particulièrement en ce qui concerne les droits des femmes et des filles, ainsi que les personnes vulnérables. Par le biais d’activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer, la semaine vise à promouvoir l’intégrité et l’égalité des genres, tout en impliquant activement les jeunes et les femmes comme agents de changement.

Le représentant de l’Ambassade du Canada au Mali, Valery KIYOGOMA, a affirmé que l’union avec la jeunesse permettra de souligner l’importance de leur rôle dans la défense de l’intégrité, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Cela offre aux jeunes une opportunité de prendre des initiatives, de réfléchir et de proposer des solutions innovantes pour éradiquer la corruption.

Le Secrétaire Général du Ministère de la justice et des droits de l’homme Garde des sceaux ; a précisé que cette activité s’inscrit pleinement dans le cadre de ses missions et vise à renforcer les initiatives en cours pour inverser la tendance de la corruption et des infractions associées. Elle participe ainsi à l’instauration d’une culture de gouvernance vertueuse, essentielle pour le développement socioéconomique du pays. Il est également important de saluer cette initiative, qui fait écho à d’autres événements majeurs organisés par le Ministère en décembre 2024 et janvier 2025, tels que la Semaine nationale de lutte contre la corruption et la Semaine de la justice. Ces actions ont mis en avant les efforts du pays pour lutter efficacement contre la corruption, en particulier à travers les réformes structurelles, institutionnelles, organisationnelles et juridiques, dont les résultats sont désormais clairs, tangibles et vérifiables.

De son côté, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Chargé de l’Instruction Civique et de la Construction Citoyenne, a souligné l’engagement résolu du Président de la Transition dans la lutte contre la corruption. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective de la jeunesse pour bâtir un Mali plus intègre, en précisant : « La jeunesse doit être au cœur des politiques publiques pour assurer la relève générationnelle et bâtir un Mali fondé sur l’intégrité ».

Dramane Yacouba Diallo, Directeur pays, du projet LUCEG, a évoqué l’importance de cette semaine comme un appel à l’action, une plateforme de mobilisation pour sensibiliser et renforcer l’engagement collectif pour l’intégrité. Il a rappelé que la lutte contre la corruption est une priorité qui touche directement les droits des jeunes, des femmes et des populations vulnérables, d’où l’importance de placer l’égalité des genres et l’autonomisation des jeunes au centre de cette action.

Quant à la présidente de la CPLC a souligné que ces sept jours d’activités joueront un rôle essentiel dans l’implantation d’une culture de rejet de la corruption parmi les jeunes, en vue de faire émerger une génération pleinement consciente des enjeux de cette lutte.
Le principal objectif de cette 9ème édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption est de promouvoir l’intégrité et d’encourager l’intégration de l’égalité des genres, en impliquant activement les jeunes et les femmes comme moteurs du changement social. Cette édition vise également à renforcer les acquis des précédentes et des actions déjà entreprises dans le cadre du projet LUCEG. Grâce à l’organisation d’activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer, cet événement contribuera à la réalisation de cet objectif, tout en participant à la construction du Mali KURA.



Le Programme Global de la 9ème Édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption 2025 :
- 18 février : Cérémonie d’ouverture suivie du panel inaugural sur la lutte contre la corruption à travers les valeurs sociétales.
- 19 février : Conférence-débat sur l’éthique et l’intégrité des jeunes comme levier contre la corruption.
- 20 février : Discussions sur le rôle des magistrats dans la chaîne de lutte contre la corruption et projection du film République des Corrompus.
- 21 février : Rencontres et conférences sur le contrôle citoyen de l’action publique et la digitalisation de l’administration pour une lutte renforcée contre la corruption.
- 22 février : Sensibilisation dans les écoles, projection du film et marathon « La course contre la corruption ».
- 23 février : Rencontre sur le guide de référencement des femmes dans la lutte contre la corruption.
- 24 février : Lancement des Clubs Honnêteté, Intégrité et Conseils (CHIC).
- 25 février : Conférence-débat sur la corruption et l’enrichissement illicite, suivie de la cérémonie de clôture.
Cette semaine a permis de renforcer les actions de sensibilisation à la corruption, tout en mettant en avant la jeunesse comme acteur de changement et de lutte pour un avenir plus transparent et intègre.
Youma A Cissé