Dans le cadre de la diffusion de son rapport 2023, l’OCLEI, en partenariat avec le projet LUCEG, a organisé une rencontre ce jeudi 9 janvier au Maeva Palace, situé à l’ACI 2000, en présence d’une centaine de participants. L’objectif de cet événement était de partager et de vulgariser les principaux contenus du rapport 2023 publié par l’OCLEI. Avant le début des échanges, une minute de silence a été observée en hommage à Boureïma Allaye TOURE, président du Conseil national de la société civile, récemment disparu.
Le représentent de la Délégation spéciale de la Commune IV du District de Bamako a prononcé un discours lors de l’atelier de vulgarisation du rapport 2023 de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), dans le cadre du projet LUCEG. Il a exprimé ses salutations et sa gratitude à tous les participants, en particulier aux autorités présentes, y compris le ministre de la Justice et l’ambassadeur du Canada au Mali. Avant de commencer, il a observé une minute de silence en hommage à Boureïma Allaye TOURE, président du Conseil national de la société civile, décédé récemment.
Le discours de Dramane Yacouba Diallo, directeur du projet LUCEG, porte sur l’atelier de communication et de vulgarisation du rapport annuel 2023 de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI). Il met en avant l’importance de ce rapport, qui ne se limite pas à dénoncer la corruption, mais analyse ses impacts, notamment sur les femmes, les filles, et les personnes handicapées. Ce rapport, grâce au soutien du projet LUCEG, inclut une dimension sexospécifique pour mieux comprendre comment les inégalités de genre exacerbent la vulnérabilité face à la corruption.
Quant à Diallo rappelle l’importance des organisations de la société civile (OSC) dans cette lutte, en les incitant à utiliser les données du rapport pour défendre les droits des groupes vulnérables et plaider pour des politiques publiques plus inclusives. Il rappelle que la corruption constitue un obstacle majeur au développement équitable, affectant particulièrement les groupes défavorisés et les services essentiels comme la santé, l’éducation et la justice.
Seydina Oumar Diarra, représentant de l’OCLEI, a présenté aux participants les missions et rôles de l’OCLEI, et Diarra ce rapport fournit des éléments pour comprendre les pratiques corruptives et des outils pour élaborer des stratégies inclusives, répondant aux besoins des femmes notamment des jeunes aussi.
Le Président du pôle prévention de l’OCLEI, Dr Djibril Coulibaly, à éclaircir les différentes missions de l’OCLEI lors de cette rencontre :
Suivi des recommandations de 2018 à 2023 : Sur 49 recommandations formulées par l’OCLEI, seulement 10 ont été complètement réalisées, 10 ont été partiellement réalisées, et 29 n’ont pas été mises en œuvre.
Évaluation des activités en 2023
- L’OCLEI a organisé une conférence de haut niveau qui a réuni 36 pays et 340 participants, dont une large représentation féminine. Plus de 50 conférenciers ont pris part à l’événement, qui comprenait 4 sessions plénières, 12 panels et plus de 50 communications, réparties sur trois jours.
- Les investigations menées par l’OCLEI, concerné 27 dossiers, issus tant de l’auto-saisine que de l’exploitation des rapports d’autres structures.
- Le numéro vert de l’OCLEI a reçu 147 appels, dont 25 dénonciations de cas présumés d’EI.
- Entre 2019 et 2023, l’OCLEI a transmis 29 dossiers à la justice pour un montant présumé de 25,46 milliards de francs CFA etc.
Ce résumé illustre les efforts de l’OCLEI dans la lutte contre l’enrichissement illicite, bien que de nombreux défis subsistent, notamment en matière de mise en œuvre des recommandations.