Accueil Corruption Lors de la Journée africaine de lutte contre la corruption, la Présidente de la CPLC a affirmé que la corruption affaiblit les institutions démocratiques, freine le progrès économique et accroît l’instabilité gouvernementale

Lors de la Journée africaine de lutte contre la corruption, la Présidente de la CPLC a affirmé que la corruption affaiblit les institutions démocratiques, freine le progrès économique et accroît l’instabilité gouvernementale

by Nandi
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La corruption entrave considérablement le développement et menace la paix sociale

Dans le cadre de la Journée africaine de lutte contre la corruption, qui porte sur le thème « Mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : Un outil essentiel de la lutte contre la corruption », ce sujet est particulièrement pertinent au Mali. En effet, dans le contexte actuel, les autorités de la transition sont engagées dans un processus d’adoption d’une loi visant à protéger les lanceurs d’alerte, suite aux nombreux efforts déployés par les OSC et leurs partenaires techniques et financiers. En cette journée le Mali a opté pour un thème « Dénonciateur et lanceurs d’alerte : quelle stratégie pour appuyer le processus d’adoption et d’application effective d’une loi pour leur protection ». Ce thème offre aux OSC une nouvelle occasion de renforcer leurs actions de sensibilisation et de communication auprès des populations, ainsi que leurs efforts de plaidoyer auprès des autorités, afin de faire avancer l’adoption de cette loi en cours de discussion.

Discours de la présidente de la Communauté en matière de Pratique de Lutte contre la Corruption (CPLC)

  • Monsieur la représentante de Madame la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ;
  • Monsieur le représentant de la mairie de la CIV du district de Bamako ;
  • Monsieur le Président de l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite ;
  • Monsieur le représentant du bureau du vérificateur général ;
  • Monsieur le représentant du président de la cellule nationale de traitement des informations financières ;
  • Monsieur le représentant de LUCEG ;
  • Mesdames et Messieurs les représentant(e)s des organisations de la société civile ;
  • Mesdames et Messieurs les représent(e)s de la presse ;
  • Cher membre de la communauté

Cher invité en vos rangs, grades et qualités,

Bonjour !

Notre émotion est particulière de nous adresser à vous qui ont bien voulu accepter d’être des nôtres ce matin pour célébrer la journée africaine de la lutte contre la corruption.

‘’La corruption crée et augmente la pauvreté et l’exclusion. Alors que les individus corrompus avec le pouvoir politique jouissent d’une vie somptueuse, des millions d’Africains sont privés de leurs besoins fondamentaux comme la nourriture, la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement’’. Fin de citation

La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. Elle s’est formée lentement mais sûrement sur les vulnérabilités à travers un niveau de développement économique faible, l’injustice sociale, la pauvreté, la misère, la marginalisation voire l’exclusion de certains segments de la société (les jeunes et les femmes).

Ainsi, la corruption s’attaque au fondement des institutions démocratiques, elle ralentit considérablement le processus de développement tout en menaçant la paix sociale.

Fort de ce constat, le 11 juillet 2003 a été signée à Maputo au Mozambique la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Lors de sa 29e session ordinaire tenue les 3 et 4 juillet 2017 à Addis-Abeba (Éthiopie), la Conférence des Chefs d’État a déclaré le 11 juillet, journée africaine de lutte contre la corruption en vue d’impliquer toutes les parties prenantes dans la lutte contre ce fléau. Pour sa part, le Mali a signé et ratifié ladite Convention par la Loi n°05-031 du 07 juillet 2005.

Cette année, le thème de la Journée africaine de lutte contre la corruption est : « Mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : Un outil essentiel de la lutte contre la corruption ». Ce thème cadre parfaitement avec le contexte actuel du Mali où les autorités de la transition sont engagées dans un processus d’adoption d’une loi visant la protection des lanceurs d’alerte suite aux multiples efforts déployés par les OSC et leurs partenaires techniques et financiers.

La célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption sur ce thème offre une nouvelle opportunité aux OSC de poursuivre leurs actions de sensibilisation et de communication auprès des populations et leurs actions de plaidoyer auprès des autorités pour une accélération du processus d’adoption de la Loi en cours d’adoption. Le rôle des partenaires OSC du projet LUCEG dans ce processus s’est avéré crucial. En effet, la CPLC, L’AMLCDF, la Coalition des Organisations de la Société Civile pour la Lutte contre la Corruption (COSCLC) ont notamment participé à plusieurs séances de réflexion aux côtés des autorités dans le cadre de l’élaboration de la Loi visant la protection des lanceurs d’alerte au Mali.

Mesdames et Messieurs,

Les efforts déployés dans ce sens doivent être maintenus et renforcés jusqu’à l’adoption définitive de la Loi et sa mise en application par les autorités.

C’est dans ce cadre qu’intervient la CPLC en collaboration avec ses organisations membres en partenariat avec le projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG) afin d’organiser un Pannel sur le thème « Dénonciateur et lanceurs d’alerte : quelle stratégie pour appuyer le processus d’adoption et d’application effective d’une loi pour leur protection au Mali ». 

Nous tenons à remercier le LUCEG qui est notre partenaire technique et financier dans le cadre de la mise en œuvre de nos activités.

Par ricochet, nous remercions l’AMC qui finance le projet LUCEG, et l’ENAP qui assure sa mise en œuvre.

Nos sincères remerciement au représentant du Ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux ; au représentant de Madame la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ; Monsieur le représentant du ministre de la refondation ; chargé des relations avec les institutions ainsi qu’aux différentes structures de lutte contre la corruption pour leur présence remarquable.   

Mesdames et Messieurs,

Cet espace de débat citoyen va favoriser des échanges interactifs qui contribueront à redynamiser le processus d’adoption de la loi protégeant les lanceurs d’alertes dans une dynamique de synergie d’action.

L’objectif général de ce pannel est d’attirer l’attention sur la nécessité de poursuivre les efforts pour l’aboutissement du processus d’adoption de la Loi visant la protection des lanceurs d’alerte. Pour cela elle vise à mobiliser les leaders (Femmes et jeunes) autour de la problématique de la lutte contre la corruption notamment sur la question de protection des lanceurs d’alerte et des dénonciateurs.

Mesdames et Messieurs ;

Au Mali, la lutte contre la corruption est une question prioritaire pour les autorités de la transition, de nombreuses réformes institutionnelles et juridiques ont été engagées dans ce sens. Nous pouvons entres autres citer une des actions récentes qui a trait à la prise d’un décret datant du 19 juillet 2024 fixant les principes de digitalisation des moyens de paiement dans les services publics.  

Mesdames et Messieurs ;

Si la corruption qui gangrène aujourd’hui de nombreux secteurs de la vie politique, économique et sociale est préoccupante, sa dénonciation reste un défis face au vide juridique qui pèse sur les lanceurs d’alertes.

Nous sommes persuadés que cette activité contribuera à l’atteinte de l’objectif susmentionné.      

Je ne saurais terminer mon propos sans dire un grand merci à nos panélistes universitaires, ainsi qu’acteur et actrice de la société civile. 

Chers panélistes, vous avez accepté de vous joindre à nous pour la bonne réalisation de cette activité. Cela dénote votre engagement constant et tout l’intérêt que vous accordez à la lutte contre le phénomène de la corruption.

Nous réitérons nos remerciements au projet LUCEG, pour son appui technique et financier dans le cadre de la réalisation de cette activité.

Vive la journée africaine de lutte contre la corruption

Vive la coopération Mali-Canada

La corruption ne passera par moi

Je vous remercie !!!

La présidente

Mariam Diama Sanogo

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