Le 11 juillet de chaque année a été désigné par l’Union Africaine (UA) comme la « Journée africaine de la lutte contre la corruption ». Le Conseil consultatif de l’UA sur la corruption marque cette journée par divers thèmes et activités, incluant des sessions de dialogue dédiées à la lutte contre ce fléau.
Cette journée s’aligne parfaitement avec l’objectif principal du projet LUCEG, qui est de renforcer le pouvoir des femmes et des filles contre les pratiques corruptives et discriminatoires auxquelles elles sont confrontées.
Allocution de M. Mohamed GAKOU, Adjoint au Responsable de la Composante OSC du Projet (LUCEG)
Monsieur le Représentant du ministère de la Justice et des droits de l’Homme,
Monsieur le Représentant de la Maire de la Commune IV du district de Bamako,
Monsieur le Représentant de l’OCLEI,
Monsieur le Représentant du Vérificateur Général,
Madame la Présidente de la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption CPLC,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations de la Société civile,
Mesdames et Messieurs de la presse,
Mesdames/Messieurs ; Distingués Invités ; en vos grades titres et qualités, tout protocole observé,
Le Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des Genres (LUCEG) est fier de soutenir cette activité réalisée dans le cadre de la Journée africaine de lutte contre la corruption qui s’inscrit en droite ligne avec l’objectif ultime du projet LUCEG soit : le renforcement du pouvoir des femmes et des filles face aux pratiques corruptives et discriminatoires qui les affectent.
Mesdames et Messieurs,
La conférence de l’Union Africaine (UA) a retenu le 11 juillet de chaque année comme étant la « Journée africaine de la lutte contre la corruption ». Le Conseil consultatif de l’Union Africaine contre la corruption commémore cette journée à travers divers thèmes et activités, notamment des sessions de dialogue sur la lutte contre la corruption. Cette année 2024, le Conseil a choisi comme thème je cite : « Mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : Un outil essentiel de la lutte contre la corruption », fin de citation.
Le choix de ce thème, s’accommode parfaitement avec la dynamique enclenchée au Mali avec le processus d’adoption d’un projet de loi en cours pour la protection des lanceurs d’alerte des cas de corruption.
Mesdames et Messieurs,
La célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption sous ce thème crucial offre ainsi l’occasion au projet LUCEG de réitérer son attachement et son engagement au respect et à la protection des droits des dénonciateurs et lanceurs d’alerte pour un Mali sans corruption et sans discrimination.
Mesdames/Messieurs,
Au cours des dernières années, il a été regrettable de constater que des cas de violences physiques ont été exercés sur les dénonciateurs et lanceurs d’alerte alors que ceux-ci ont choisi de combattre un phénomène qui fragilise notre pays et hypothèque l’avenir de notre jeunesse. La protection des lanceurs d’alerte doit donc être un combat de tous car ces personnes risquent leurs vies au quotidien pour réduire les couts et les conséquences de la corruption pour le bonheur des Maliennes et des Maliens.
Mesdames/Messieurs,
Il est indéniable que les dénonciateurs et lanceurs d’alerte y compris les hommes de médias jouent un rôle essentiel dans la chaîne de lutte contre la corruption. Toutefois, ceux-ci font face à des difficultés extrêmes lors de leurs enquêtes et s’exposent à des représailles qui mettent leur sécurité et leur vie en péril, C’est pourquoi, il est nécessaire pour notre pays, de se dote d’un mécanisme efficace qui garantit leur protection.
C’est le lieu de saluer et remercier l’engagement des organisations de la société civile regroupées au sein de la Coalition des OSC pour la lutte contre la corruption et la pauvreté pour avoir plaidé pour l’adoption d’une loi de protection des lanceurs d’alerte devant le Conseil national de transition qui est en cours de discussions. Vivement son adoption définitive et effective et son application stricte.
C’est le lieu de remercier également les plus hautes autorités maliennes qui mènent une lutte implacable contre la corruption depuis des années et qui sont favorables à toute initiative allant dans le sens de la réduction de la corruption au Mali. La récente décision de digitaliser l’administration en est la parfaite illustration. Le Projet LUCEG se réjouit de cette décision tant recommandée par nos organisations partenaires notamment à l’occasion des deux dernières éditions de la Semaine de la Jeunesse contre la corruption.
Mesdames et Messieurs,
Pour le Projet LUCEG, une lutte efficace contre la corruption passe indéniablement par la Protection des dénonciateurs et lanceurs d’alerte. C’est pourquoi, le projet organise une mission au Québec sur la protection de ceux-ci au du 09 au 21 septembre prochain. Cette mission vise à permettre au cadre de concertation multi-acteurs élargi de s’imprégner du modèle réussi du canada en matière de protection des dénonciateurs et des lanceurs d’alerte des cas de corruption.
Mesdames et Messieurs,
La journée africaine de lutte contre la corruption constitue la période la mieux indiquée pour réfléchir sur le phénomène de la corruption et ses conséquences mais surtout, pour conjuguer nos efforts en vue d’intensifier la lutte contre ce fléau insidieux et destructeur.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurai terminer mon propos, sans adresser mes félicitations les plus sincères à la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC) pour l’organisation de cet évènement et pour son combat quotidien dans la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires, source de tant d’abus et de violences.
Madame la Présidente, soyez donc assurée que le Projet LUCEG accompagnera à chaque fois que cela est possible, toutes les bonnes volontés allant dans le sens de la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les droits des femmes, des filles et des groupes vulnérables.
Aussi, le LUCEG reste convaincu que la multiplication de telles activités de sensibilisation à Bamako et dans les régions, contribuera à lutter efficacement contre le phénomène de la corruption au Mali.
Pour finir, je veux adresser mes sincères remerciements à Affaires mondiales Canada (AMC) grâce à qui notre projet a vu le jour.
Je souhaite à toutes et à tous, une très bonne conférence.
Vive la coopération Mali-Canada !
Je vous remercie…
Bamako, le 13 août 2024
Youma A Cissé