Dans le cadre de sa traditionnelle visite des magasins de grande quantité de stockage afin de voir l’état d’approvionnement des denrées de première nécessité, le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia et son ministre, Mahmoud Ould Mohamed, se sont rendus le mardi dernier sur plusieurs sites des grossistes et demi-grossistes du district.
Cet itinéraire, a pris son pan de départ dans le magasin de Société Kamia et frères (SOMAMEF) où plus de 5000 tonnes de riz sont stockés selon le responsable de ladite société, Mamadou Diarra. Quant à la société Madou et frère (SOMAFRI) tous siégés dans la zone industrielle de Bamako ; 7000 tonnes sont entreposées dans ce grand magasin. Toujours dans la même zone, le magasin de l’Etablissements Kouma et frères, 9200 tonnes sont stockés. Selon le chef de l’opération de cette société Kouma, Kassim Keita, la quantité disponible du sucre dans leur magasin est 6 000 tonnes, et que plus de 9000 tonnes du riz sont posés et que 3000 tonnes de pommes de terre tonnes récoltés sont disponibles avant de préciser que la récolte est en cours. Pour mettre fin à cette première visite sur les lieux de stockage, ils se sont rendus à l’OPAM sis à Sogoniko où il y avait des quantités de denrées alimentaires pouvant les rassurer d’avantage de l’état d’approvionnement du marché.
Pour leur part, les acteurs administratifs dont la DGCC, diront qu’à la veille du mois de Ramadan qu’il est toujours normal de passer dans les magasins au niveau du marché pour voir l’état d’approvionnement du pays. Tous les magasins visités selon ces acteurs du commerce, sont débordés par des produits de première nécessite que cela soit chez les grossistes ou des demi-grossistes. Et d’indiquer que ce mois de ramadan sera bien géré par ces opérateurs et des demi-grossistes qui sont très importants dans la chaine de distribution.
A leurs dires, le marché est suffisamment approvionné surtout que des quantités énormes positionnées au niveau des Ports, s’élèvent à plus de 40 000 tonnes. « Nous allons faire en sorte qu’à mi-chemin du parcours du mois de ramadan, nous allons voir l’état d’exécution de ces produits et des prix pour que les populations puissent être satisfaites non seulement en terme d’approvionnement, mais aussi et surtout d’accès à un prix abordable conformément à leur pouvoir d’achat » ont-ils précisé. Et de préciser qu’il n’y aura pas de rupture en ce mois béni de ramadan « nous allons plutôt essayer de contenir les spéculations, mais aussi rassurer les populations que les denrées de première nécessité seront sur toute l’étendue du territoire national distribué à un bon prix ».
Pour conclure, ils diront que cette étape est une première comme pour dire qu’il aura une autre étape pour essayer de voir d’autres spéculations dans le but d’alerter pour enfin approvionner le marché.
Kadiatou KONE
Ramadan/produits de première nécessite : Ni pénurie ni inflation des prix, rassure la Dgcc
Lors de la 2ème édition du café de presse organisée par la Direction générale du commerce de la consommation et de la concurrence, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a tenu en cette veille du ramadan, à se prononcer sur les prix des produits des denrées de première nécessité au Mali. Il a indiqué que les prix de certains produits ont augmenté, alors que pour d’autres, les prix n’ont pas bougé d’un iota.
En cette veille du ramadan, la Dgcc a convié les journalistes pour la deuxième édition de son café de presse dans le cadre de son initiative pour la sensibilisation des populations par rapport aux actions de l’État dans la maîtrise des prix des produits de première nécessité. L’occasion pour Boukadary Doumbia et ses hommes de se prononcer sur l’état d’approvisionnement du marché. Il ressort de cette rencontre que la disponibilité et la stabilité des prix des produits de première nécessité pendant et après le mois de ramadan ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Cependant, le ministre de l’Industrie et du Commerce reconnait que pour certains produits, les prix ont connu effectivement des augmentations. Et que d’autres sont restés stables voire en baisse grâce notamment aux efforts consentis par le Gouvernement et tous les acteurs du commerce.
Faut-il le rappeler, depuis le début de cette crise alimentaire mondiale, le gouvernement ne cesse d’accorder des subventions en octroyant le plus souvent des avantages fiscaux au cordon douanier.
Mais pour ce mois de ramadan, le patron de la Dgcc, Boukadary Doumbia, explique qu’aucun programme d’abandon des droits et taxes au cordon douanier n’est à l’ordre du jour au regard de l’état d’approvisionnement des marchés, couvrant largement les besoins du mois de ramadan. Il n’a pas omis d’ajouter que le ministre de l’Industrie et du Commerce n’est pas l’autorité compétente habilitée pour l’octroi des avantages fiscaux au cordon douanier.
Pour lui, les efforts durant le mois de ramadan seront centrés sur entre autres : la stabiliser des prix sur les marchés ; le renforcement du dispositif de contrôle des prix du sucre, de l’huile alimentaire, de la farine boulangère et du pain fixés et plafonnés par arrêté du ministère de l’Industrie et du Commerce ; la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale ; la sensibilisation des acteurs du commerce pour le respect des textes encadrant leur activité.
Dans sa présentation, le sous-directeur commerce intérieur et consommation, Seydou Kassogué, est revenu sur les causes profondes de la hausse des prix. Pour lui, les prix des produits de première nécessité augmentent très souvent à cause de la longueur du circuit de distribution. Pour y remédier, suggère-t-il, les commerçants, notamment les détaillants, doivent partir vers le commerce associé qui pourra leur permettre d’acquérir des produits directement chez le grossiste, en brûlant des étapes.
Au titre des produits qui risquent d’avoir une augmentation de prix, le ministre de l’Industrie et du Commerce note le gingembre, le ‘’bissap’’ et le citron.
Pour lui, ces fluctuations de prix n’ont pas que des effets négatifs. Elles permettent aussi d’assurer un revenu aux femmes évoluant dans l’informel et cela participe à la lutte contre la pauvreté.
A noter que cette 2ème édition du café de presse a permis aux différents participants d’échanger autour de l’organisation du circuit de distribution des produits de première nécessité et des efforts de l’Etat et des acteurs du commerce pour la stabilisation des prix.
Djénèba KONE