Accueil Le Matin L’AS mande basket : Une belle percée au sein de l’élite grâce à une ascension bien planifiée

L’AS mande basket : Une belle percée au sein de l’élite grâce à une ascension bien planifiée

by Nandi
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Après avoir disputé le Carré d’AS du championnat national de basket-ball (ligue 1), la saison précédente (2020-2021), l’AS Mandé de la commune IV du district de Bamako (l’équipe masculine) s’est hissée au niveau du play-off la saison écoulée et a finalement occupé la seconde marche du podium. Vice-championne du Mali, elle a été également finaliste malheureuse de la Coupe du Mali de basket. Une belle percée au sein de l’élite nationale qui est le fruit d’une ascension bien planifiée par l’équipe managériale.

Une belle saison 2021-2022 ? Elle l’a sans doute été pour l’équipe masculine de l’AS Mandé de la commune IV. «Ce fut une très belle saison, surtout pour le club et les jeunes», reconnaît Moussa Sidibé dit Kemp, l’homme à tout faire (coach, manager…) du club. Mais, à son avis, ils auraient pu mieux faire. «Personnellement, je m’attendais à mieux. En début de saison, je m’étais fixé le titre comme objectif à atteindre», nous confie-t-il.

«Il y  a eu trop d’aléas nous empêchant d’aller au bout  de nos ambitions. A la suite d’une altercation avec l’arbitre lors d’un match contre l’AS Police, j’ai été suspendu de banc pendant six mois. Une bagarre lors d’un match contre l’AS Réal de Bamako a aussi valu à 7 de nos joueurs six matches de suspension contre 5 pour leurs adversaires. Ce qui nous a alors contraint à aller puiser dans la réserve des joueurs», explique Kemp.

«Mais, je suis néanmoins très satisfait du parcours des enfants compte tenu de tous ces aléas. Notre souhait aurait été de remporter le titre. Mais, il ne faut pas non plus cracher sur la seconde marche du podium aussi bien en championnat qu’en coupe du Mali», avoue-t-il.

D’une manière générale, le bilan est positif puisque chez les filles ainsi qu’au niveau des petites catégories, la constance de l’ascension est maintenue. En fin de saison, les minimes garçons se sont hissés en finale d’un tournoi perdue face à CBS. Sans compter que la joueuse Ouleymatou Koné a été championne d’Afrique avec les U18 filles. Les minimes garçons (U12) ont également remporté la seconde édition du tournoi «Festikids» ainsi que la 1ère édition de «Africa Champions Cup 2022», une compétition nationale.

Quid du secret de la percée au sein de l’élite !

«Il n’y a rien de sorcier ou de hasardeux dans notre parcours ces dernières années. C’est juste le fruit d’un travail bien planifié et bien exécuté malgré les contraintes matérielles et financières. Les enfants nous font confiance et acceptent de travailler. Sans compter que notre devise est : Rêver plus grand ! Ce n’est qu’en travaillant qu’on peut concrétiser ses rêves», explique Kemp.

«Les résultats actuels chez les garçons sont le fruit d’un planning de longue date. Aujourd’hui, nous sommes en train de faire le même travail avec les filles. Et je suis convaincu que, dans quelques années, les filles de l’AS Mandé vont aussi faire parler d’elle», espère-t-il.

A condition que les moyens suivent, aurait-il pu ajouter. En effet, à part la portion congrue versée par la fédération en début de saison, il est presque le seul à faire face aux charges de son équipe. Sollicitée, la mairie lui a fait savoir que «l’AS Mandé est une équipe communale et non municipale». Pour le coach/manager, «c’est une manière de nous mettre dans le même panier que l’USFAS et l’AS Réal qui sont très biens structurés avec plus de moyens que nous».

Réaliste, Kemp a donc revu cette année ses ambitions à la baisse. «Nous n’avons pas une grande ambition pour la nouvelle saison compte tenu de beaucoup de facteurs, notamment financiers. Le championnat malien est tel que tu dépenses plus que tu ne gagnes. Sans mécènes engagés et sans sponsors, il n’est pas facile de tenir pour un club comme le nôtre», déplore le coach/manager.

«Cette année, je vise juste le maintien au sein de l’élite en donnant la chance à des juniors de franchir un cap dans leur carrière. Je compte beaucoup me focaliser sur la formation parce que je suis contraint de disloquer l’équipe première en donnant une chance aux joueurs d’aller monnayer leur talent ailleurs afin  de gagner leur vie», indique Moussa Sidibé avec beaucoup d’amertume voire un soupçon de révolte dans la voix. «Malheureusement, le basket ne nourrit pas son homme au Mali», rappelle-t-il avec une tristesse non feinte.

Ce qui est dommage pour le club et surtout pour le championnat national qui a besoin de clubs réellement compétitifs pour se prévaloir d’un niveau acceptable de jeu !

Moussa Bolly

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