Selon Mamoudou Bocoum, il est temps que les radios s’unissent pour redonner vie et renouveau au Festival Ondes de Liberté

Ce jeudi 13 février 2025 à la maison de la presse, lors de la 14ème journée mondiale de la Radio ; après avoir observé une minute de silence en mémoire des professionnels de la radio disparus, dans son allocution le président de l’URTEL a souligné l’impact de la radio, notamment dans la sensibilisation aux enjeux climatiques. Le président a également insisté sur les difficultés financières des médias maliens, exacerbées par l’insécurité et les nouvelles mesures tarifaires, menaçant leur survie. Selon président Bocoum cette difficulté auxquelles les médias maliens sont confrontés, rendent leur survie difficile dans un contexte d’insécurité et de crise économique. Il a demandé aux autorités de suspendre ces mesures, qui menacent l’existence des radios. Et il lancé un appel a été lancé pour relancer le Festival « Ondes de liberté », essentiel pour promouvoir la radiodiffusion africaine.
Allocution du président de l’URTEL, Mamoudou Bocoum
Avant tout propos, je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence à l’illustre mémoire de Aliou N’Djim, ancien secrétaire général de I’URTEL, Dieudonné Dakouo, Mouhamadou Touré ancien rédacteur en chef de Studio Tamani, Zakariyahou Fomba ancien directeur de Renouveau TV et de tous les professionnels de médias des leurs et de la grande famille des professionnels de médias au Mali.
Une pensieuse à la mémoire de tous nos disparus
-Je vous remercie
Monsieur le Ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la modernisation de l’administration,
Distingués invités,
Proclamée en 2011 par I’UNESCO, la Journée mondiale de la radio est une invite à réfléchir à l’impact considérable du micro. Elle célèbre |’histoire, la valeur et les possibilités futures de la radio.
Chaque journée internationale représente une opportunité d’informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs. Ces journées sont l’occasion pour les pouvoirs publics, mais aussi la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.
En 2024, la communauté internationale glorifiait plus de 100 ans d’innovations et d’évolutions dans le monde de la radiodiffusion.
Pour cette 14e édition, le thème national choisi est < La radio face aux enjeux climatiques : Alerter, Sensibiliser, Agir pour la résilience au Mali.
Ce thème d’une importance capitale résume le rôle important que joue la radio et la place qu’elle occupe dans la sensibilisation pour un changement social de comportement face au dérèglement climatique.
Un défi que la magie de la radio permet de relever.
Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration
Distingués invités
Au cours des dernières décennies, grâce aux médias les concepts liés au changement climatique ont été présentés de manière claire et compréhensible, ce qui a permis au public de mieux cerner la nécessité de protéger notre environnement.
La radio est aussi l’une des sources d’information les plus fiables aspect particulièrement important à l’ère de la désinformation et des fausses nouvelles. Elle présente également l’avantage de pouvoir émettre en toutes circonstances, y compris en cas d’urgence, de catastrophes climatiques.
Les médias en général et particulièrement les radios de proximité aussi bien géographique que culturelle et linguistique –sont incontournables pour la réduction des risques de catastrophes liées au changement climatique.
C’est le lieu de réaffirmer notre disponibilité à nous investir davantage dans la sensibilisation nos auditeurs et auditrices pour un changement de comportement propice à la préservation d’un environnement sain et durable.
Monsieur le Ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la modernisation de l’administration
Distingués invités
C’est le lieu d’attirer votre attention sur les difficultés que nous rencontrons. Nous souffrons de problèmes de tous ordres. Le problème demeure les charges de salaires, d’électricité, de téléphonie et autres charges de déplacement, d’entretien du matériel point important pour la survie de nos médias. Ce n’est pas évident de survivre à côté des nouveaux acteurs qui ont investi l’espace numérique
L’épée de Damoclès se rallonge avec les nouveaux tarifs sont intenables par les médias maliens qui sont déjà agonisants à cause de l’insécurité, de la crise économique mondiale et surtout de la crise énergétique.
C’est pourquoi nous vous demandons de vous impliquer personnellement pour la suspension pure et simple de cette nouvelle mesure, qui constitue pour nous, la signature de l’arrêt de mort des médias maliens. Les quels médias qui se battent nuit et jour pour accompagner les maliens dans leur quête de paix et de vivre ensemble
En cette journée spéciale dédiée à la radio, je voudrais réitérer cet appel :
Voyons ensemble comment nous pourrions faire revivre, et renaitre de ses cendres, le Festival biennal < Ondes de liberté >
Un rendez-vous important qui permet de statuer sur l’ensemble des questions relatives au médium radio. C’est à travers ces genres de foras qu’on peut trouver des solutions aux véritables problèmes auxquelles les radios maliennes sont confrontées
Cet évènement faut- il le rappeler était devenu un rendez-vous incontournable sur le continent. || avait réussi à encourager l’imagination créatrice, le talent et la qualité, la valorisation de la production des radiodiffusions d’Afrique. Donc il urge pour nous de nous réunir pour la redynamisation de ce festival.
Nous sommes tous interpelé ici : Ministère de la communication de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, la maison de la presse, I’URTEL, I’UNESCO et tous les partenaires des radios.
Distingués invités madame et monsieur,
C’est le lieu de magnifier le partenariat franc et sincère entre la Fondation Hirondelle et URTEL dont le fruit est Studio Tamani dont la rédaction est animée à 100% par des journalistes maliens
Nous remercions ici Espérant Mulumba et toute son équipe pour leur engagement pour la cause de la radio malienne Je saisis également l’occasion pour remercier le doyen Martin Faye depuis le Sénégal qui a consacré sa vie pour la promotion et le rayonnement du médium Radio.
Je ne saurais terminer sans avoir une pensé à nos confrères enlevés et ou disparus
Hammadoun NIAILIBOULY de la radio Dande de Douentza, Moussa Bana DICKO de la radio Hairé de Boni, Saleck Ag Zidou dit Zeidane et Moustaph Koné de la radio coton d’Asongo
Nous réitérons encore une fois nos demandes aux autorités de la Transition de tout mettre en œuvre pour rechercher et retrouver nos confrères.
Vive la Journée mondiale de la Radio !
Vive la Radio de façon générale et particulièrement les radios du Mali

Je vous remercie.
YAC