Le 4 juillet 2024, au gouvernorat du district de Bamako, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a organisé une réunion pour discuter de la question de la publicité non autorisée des médicaments traditionnels dans les médias au Mali.
Au cours de cette réunion, le président de la HAC, Gaoussou Coulibaly, a souligné l’importance de ces mesures pour garantir la sécurité des consommateurs et la responsabilité des médias dans la promotion des produits de santé. Seuls les médicaments traditionnels autorisés par le ministère de la Santé peuvent être commercialisés. Il a lancé un vibrant appel à tous les promoteurs de radios pour qu’ils coopèrent activement en respectant cette régulation et en contribuant à la préservation de la santé publique des Maliens. Et a également averti que toute station diffusant des publicités nuisibles serait sanctionnée. Nous demandons encore aux radios de trouver d’autres sources de revenus et d’abandonner les publicités mensongères pour sauver des vies. Il est inacceptable de continuer à gagner de l’argent tout en laissant des victimes derrière soi et les thérapeutes qui souhaitent vendre leurs médicaments traditionnels doivent d’abord obtenir l’autorisation du ministère de la Santé.
Selon THIAM, chargé de communication du Haut Conseil Islamique du Mali, il existe des individus mal intentionnés qui vendent des médicaments traditionnels prétendument appelés « médecine prophétique », ce qui ternit la réputation de la religion, bien qu’ils soient autorisés à vendre ces produits, ils mettent en danger la vie des patients. Personnellement, j’apprécie les médicaments traditionnels, mais le dosage de ces traitements pose souvent des problèmes aux patients. Bien que de nombreuses campagnes de sensibilisation aient été menées, il est maintenant crucial d’appliquer le texte.
Selon Toumani Diakité, président de la Fédération des Tradithérapeutes et Herboristes du Mali, posséder une carte professionnelle ne confère aucun droit à faire de la publicité. Sur 63 thérapeutes ayant obtenu un agrément, aucun n’a le droit de faire de la publicité.
La pharmacopée est un domaine stratégique et de souveraineté qui peut contribuer à l’autonomie pharmaceutique. Les acteurs de la pharmacopée sont toujours à l’écoute des patients, les soignent et les orientent. Lors du premier sommet mondial en Inde, le directeur de l’OMS a déclaré qu’une couverture sanitaire optimale ne peut être atteinte sans intégrer les ressources de la médecine traditionnelle. À chaque rencontre internationale, le Mali est officiellement représenté et reconnu, et l’OMS a toujours encouragé la médecine traditionnelle. Mais quel que soit l’état du médicament, il ne faut jamais en faire la publicité ; les professionnels doivent toujours fournir des informations scientifiques. En médecine, le médicament est considéré comme un poison qui guérit les malades sans causer de problèmes. L’État doit impérativement protéger la santé publique des maliens en appliquant des régulations strictes pour sauver des vies, selon le professeur Rokia Sanogo, représentante de l’Institut de Recherche sur la Médecine Traditionnelle et la Pharmacopée.
Le ministère de la santé n’autorise en aucun cas la publicité pour les médicaments, les délégués médicaux, payés par le ministère, sont chargés d’aider les structures à promouvoir leurs produits. Qu’il s’agisse de médicaments traditionnels ou conventionnels, ils ne doivent jamais faire l’objet de publicité, a déclaré Abdoulaye Keita, le représentant du ministère de la Santé.
Y A C