Au Mali, il existe environ 87 variétés de mangues, dont seules quelques-unes sont exportables sur les marchés internationaux en quantité suffisante. Elles ont une saisonnalité de production, qui débute très tôt au mois de mars avec des variétés précoces (Zill Irwin…), mais la campagne se prolonge jusqu’au mois d’août avec les variétés semi-tardives (Amélie, Valencia, Haden) et tardives (Kent, Keitt). Toutes les variétés ont des potentiels de production très élevés dans les bonnes conditions climatiques.
«Les mangues séchées de variétés (Kent, Keitt, Amélie) et à forte saveur sucrée, souple… sont bien supérieures à celles des concurrents. Elles sont produites par les groupements de femmes, des unités artisanales et des industries agroalimentaires (KENE YIRIDEN)», a indiqué la Fédération nationale des transformateurs des produits agroalimentaires du Mali (FENATRA) dans un document réalisé par l’ambassade du Mali au Canada à l’occasion d’un «Salon virtuel» organisé avec ses partenaires économiques et diplomatiques.
«La mangue d’origine malienne se caractérise par son goût très délicieux, lié au climat et la nature du sol. Sa chair est juteuse et contient très peu de fibres, elle est onctueuse, exotique, dotée de saveurs et de parfums exceptionnels. Elle est disponible, en très grande quantité et à un prix très avantageux, intéressant, compétitif et défiant toute concurrence, avec la possibilité de vente à terme ou à commission», a également souligné la Fenatra. Notre pays propose de la mangue conventionnelle, certifiée GLOBAL GAP, et BIO.
La mangue malienne ne manque pas d’atouts commerciaux car elle peut être disponible sous différentes formes de conditionnement et de calibrage (6, 8, 9, 10,12) et résister au transport grâce à la présence des stations de conditionnement adaptées aux normes internationales (cartons de 4 kg, un degré de maturité plus ou moins élevé selon qu’ils sont destinés au fret avion ou au bateau).
Les 6 premiers importateurs de la mangue malienne sont les Pays Bas, la France, l’Allemagne, le Royaume Unis, la Belgique et l’Espagne. Généralement, les exportations se font par bateau à partir du port d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et de Dakar (Sénégal) ou par avion voire par route pour desservir la sous-région. Plusieurs acteurs expérimentés, motivés et dynamiques (producteurs, pisteurs et exportateurs) évoluent dans le domaine des exportations des fruits et légumes où animent la filière, de la production à la commercialisation, et aident les importateurs à réaliser leurs ambitions. Ces acteurs, qui créent de l’emploi et offrent des revenus à des milliers de personnes, demeurent ouverts à toute collaboration fructueuse.
M.B