YELEEN s’engage contre la corruption et en faveur de l’autonomisation des femmes
À l’occasion de la fête nationale du 22 septembre, l’association Yeleen, en partenariat avec le Projet LUCEG, a organisé une conférence-débat le 23 septembre 2025 au Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Une initiative qui s’inscrit dans la célébration de l’indépendance du Mali, une dynamique citoyenne de lutte contre la corruption et de promotion de l’autonomisation économique des femmes et des filles. Placée sous le thème Contribution des filles et des femmes à la construction d’une nation juste et équitable, où les femmes accèdent librement aux opportunités économiques à travers la lutte contre la corruption », cette conférence a rassemblé plus d’une centaine d’acteurs de la société civile engagés.
Dans son allocution, la présidente de Yeleen Aïssata Bocoum, a souligné que les femmes et les filles ne sont pas seulement des victimes de la corruption, elles sont aussi et surtout des actrices de changement. Et elle a précisé aussi, que lorsque les femmes ont un accès équitable aux opportunités économiques, elles participent activement à l’autonomisation des familles, à la croissance économique locale et à la construction d’une société plus équilibrée. Or, la corruption demeure l’un des principaux obstacles à cet accès.
Pour sa part, l’autonomisation économique des femmes et des filles est au cœur de son action, avoir une gouvernance juste et transparente, sans favoritisme ni injustice, est essentielle pour permettre aux femmes aux postes de responsabilité entre autres.
Elle a affirmé que, en luttant contre la corruption, ouvrons la voie à une société où chaque femme, chaque fille, peut réaliser son potentiel et contribuer pleinement au développement du Mali.
De son côté, Mohamed GAKOU, représentant du Projet LUCEG, a rappelé l’importance de la date du 22 septembre pour le Mali et ses partenaires, notamment le Canada, à travers LUCEG. Il a salué l’initiative de Yeleen, qui s’inscrit pleinement dans les objectifs du projet, à savoir le renforcement du pouvoir des femmes, des filles et des groupes vulnérables face aux pratiques corruptives et discriminatoires.
Et il affirme que aussi cette a célébration de la fête nationale est I ‘une des périodes les mieux indiquées pour le LUCEG de réaffirmer son engagement à accompagner toutes les bonnes volontés pour un Mali sans corruption et sans discriminations
La prise de parole des panélistes
Les différents conférenciers ont salué la bravoure des femmes et souligné leur rôle central dans la lutte contre la corruption.
Pour sa part, Fatousmata Siré Diakité a évoqué les difficultés auxquelles font face les femmes, tout en appelant à la détermination et à l’unité. Elle a également insisté que les femmes serrent la ceinture sur tous les plans, comme l’ont fait nos pionnières telles qu’Awa Kéita ou Sira Diop. Elle a également accentué sur l’humilité, l’apprentissage auprès des aînées et la nécessité de ne pas faire passer l’argent avant les valeurs et elle a exhorté les jeunes femmes à devenir des modèles et à poursuivre la lutte pour l’autonomisation.
Quant à Dianguina Soumaré, lui a rappelé que, quand on parle de la femme, on parle de la famille sans femme, il n’y a pas de famille. Il a insisté sur l’importance de travailler dans la transparence et de lutter contre la corruption, qui touche particulièrement les droits des femmes. Selon lui, si la corruption l’emporte, les femmes n’auront rien et se sont-elles qui subissent généralement les effets les plus négatifs.
Cette conférence-débat a constitué un espace d’expression, de réflexion et de partage d’expériences, mais aussi de propositions concrètes pour renforcer l’intégration des femmes.
YELEEN et le Projet LUCEG réaffirment ainsi leur engagement commun pour une société plus juste, équitable et inclusive.
Youma A Cissé
