Accueil Nandi.info Une réalité que nous constatons dans nos hôpitaux : Un médecin n’a pas le droit de vendre des médicaments

Une réalité que nous constatons dans nos hôpitaux : Un médecin n’a pas le droit de vendre des médicaments

by Nandi
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Dans le cadre de la sensibilisation avec le guide d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles, Union des Radiodiffusions et Télévision Libre du Mali (URTEL) en partenariat avec le Projet d’Appui à la Lutte contre Corruption pour et par l’Egalité des Genres (LUCEG) a organisé une rencontre Grin dans la commune II Missira le 14 septembre 2024.

Cette rencontre avait pour objectifs spécifiques de :

  • Sensibiliser 50 participants, dont 50 % de femmes, aux différentes formes de corruption et à leur impact sur les droits des filles et des femmes.
  • Encourager la participation de 50 personnes, également composées de 50 % de filles et de femmes, à la lutte contre la corruption, en identifiant des mécanismes de signalement des actes de corruption et en renforçant les capacités des filles et des femmes pour y faire face.
  • Faciliter des échanges informels avec 50 participants, dont 50 % de filles et de femmes, afin de recueillir leurs préoccupations spécifiques sur la corruption et d’explorer ensemble des solutions locales.

L’objectif de cette rencontre grin était de favorisé les échanges interactifs qui ont permis d’approfondir le thème abordé, permis de sensibiliser les participants sur les pratiques corruptives qui affectent les droits des filles et des femmes, ainsi que d’autres personnes vulnérables dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’emploies, du processus électoral, de l’administration public et de la sécurité.

L’animation a commencé par la question suivante : Quelle est la définition que vous pouvez donner au terme ‘’ Corruption ‘’ ?

Selon les participant aucun domaine de la vie n’est épargné par la corruption. C’est le système qui est corrompu.

Toujours selon eux, la corruption porte atteinte aux normes, elle se manifeste également par la malhonnêteté.   

Sur l’image qui montrait la corruption des agents de la santé.

Sur ladite image, l’accompagnatrice d’un ou d’une patiente a été rapproché par un agent de santé. En effet, l’agent lui a proposés de lui vendre des médicaments. On peut observer sur l’image que l’accompagnatrice en question était une personne âgée. Face à cette situation, on pouvait lire le désarroi sur le visage de l’accompagnatrice.

Dudire des participants, l’agent de santé est probablement entrain de vendre des médicaments volés.

Malheureusement, c’est une réalité que nous vivons dans nos hôpitaux. Un médecin n’a pas le droit de vendre des médicaments, pour la seule raison, que les médicaments peuvent ne pas être approprié pour le traitement du patient ajouta certains participant(e)s.

 Selon d’autres témoignages, les médecins vont jusqu’à bâcler le traitement des patients dans le dessein de garder et/ou de vendre le reste des médicaments. 

Selon le récit d’une participante, sa mère avait fait un accident, une fois à l’hôpital, ils ont pris de l’argent avec eux pour les besoins du premier soin. Sauf que sa mère n’a jamais reçu les soins en question.

« Après, on a laissé tomber, on craignait juste pour la vie de ma mère ».

Les animateurs les ont conseillés de dénoncer ces genres de pratiques au médecin chef.

Une autre image illustrait la corruption dans le milieu scolaire, on pouvait y voir une jeune fille inquiète par la proposition indécente d’un enseignant.

Ce dernier à proposer à l’apprenante l’échange de sa mauvaise note contre une meilleure note en contrepartie d’une faveur sexuelle.

Face à cette situation, la fille est dans une situation de vulnérabilité et elle a besoin d’aide a affirmé un des participants.

Des échanges, on retient que ce genre de comportement de la part d’un enseignant est interdit par l’éthique et la déontologie de la profession de l’enseignant.

Aussi, du point de vue de beaucoup de participants, la corruption en milieu scolaire et universitaire est une triste réalité.

Avant, ce sont les enseignants qui incitaient à la corruption, aujourd’hui c’est plutôt les apprenantes qui sont les acteurs actifs de la corruption diront -ils.

L’apprenante doit avoir la possibilité de dénoncer ce genre de comportement à qui de droit.

Du point de vue d’un participant, les parents doivent s’impliquer davantage dans le suivi des enfants à l’école.

A l’issue de cette rencontre qui s’est globalement bien passée, vingtaine (20) participants, dont quarante-cinq (12) femmes et cinq (15) hommes ont été sensibilisés sur les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les droits des filles et des femmes, ainsi que d’autres personnes vulnérables aux différentes formes de corruption et à leurs impacts sur les droits des filles et des femmes sur le guide d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles.

La rencontre a été animée par Youma Aïssé Cissé de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres du Mali (URTEL) et Soumaila Doumbia de la Communauté de Pratique en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), en partenariat avec leProjet d’Appui à la lutte contre Corruption pour et parl’égalité des genres (LUCEG), financée par le Projet LUCEG (Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres), soutenu par Affaires mondiales Canada (AMC), et mise en œuvre au Mali par l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP).

Kadiatou Traoré

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