Accueil Le Matin La presse privée dans la tourmente : Le bureau élu de l’ASSEP dénonce des manœuvres pour l’empêcher de faire la lumière sur le dossier de l’aide à la presse

La presse privée dans la tourmente : Le bureau élu de l’ASSEP dénonce des manœuvres pour l’empêcher de faire la lumière sur le dossier de l’aide à la presse

by Nandi
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Lors d’une réunion tenue le 21 janvier 2023, le Comité de pilotage de la Maison de la presse (MP) a apporté son soutien au Comité transitoire de l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP) reconnu comme «le seul représentant légitime». Pour le bureau en place, il a outrepassé ses prérogatives.

Lors de sa réunion du 21 janvier 2022, le Comité de pilotage de la Maison de la presse (MP) a pris note de la situation au sein de l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP)et a invité le président élu, M. Ousmane Dao, «à se conformer aux recommandations de l’Assemblée générale du 14 janvier 2023 qu’il a lui-même convoquée». Mieux, il a reconnu le Comité transitoire de l’ASSEP comme le seul représentant légitime de cette faîtière tout en invitant celui-ci à rassembler l’ensemble des composantes de la presse écrite et à participer activement à la «politique de refondation de la presse malienne». Il a également invité ce Comité de transition à organiser des élections inclusives, démocratiques et transparentes dans les meilleurs délais.

Et comme on pouvait s’y attendre, la réplique du bureau élu n’a pas tardé. Il a réagi à travers une conférence de presse organisée le 25 janvier 2023. Pour l’équipe de Ousmane Dao le communiqué (N° 001-023) publié par président de la Maison de la presse le 21 janvier 2023, «cache mal son évidente partialité dans ce dossier». Pour quelle raison ? «Le pêché de mon bureau et moi, c’est que nous avons osé prendre le dossier de l’aide à la presse en main. Certains n’ont pas intérêt à ce que ce dossier avance et le meilleur moyen pour flouer est de créer et entretenir la confusion en notre sein», a-t-il expliqué dans sa déclaration liminaire de la conférence de presse du 25 janvier 2023.

«Nous avons reçu ici au siège de l’ASSEP le samedi 21 janvier 2023 vers 13h, l’administrateur délégué de la Maison de la presse pour s’imprégner de la situation en vue de faire une médiation entre les deux parties. Demeurant ouvert au dialogue et à une sortie de crise, nous lui avions  fourni les éléments d’appréciation sur la situation. Cependant, nous étions loin de penser qu’il s’agissait de mettre la forme au profit d’un communiqué qui cherche de manière claire à agrandir le fossé entre les membres de l’ASSEP», a déploré M. Daou.

Pour lui, le président de la MP «devrait avoir mieux à faire ; c’est-à-dire travailler à remplacer l’argent public destiné aux organes de presse qu’il a utilisé et que lui-même a avoué lors de l’assemblée générale qu’il a organisée le 02 juin 2022 à la Maison de la presse». Et de marteler, «l’ASSEP n’est pas sous l’autorité du président de la Maison de la presse et, par conséquent, elle n’a aucun ordre à recevoir de lui. Pour preuve, le président de la Maison de la presse n’est impliqué ni de près ni de loin dans la mise en place de ceux qui doivent diriger l’ASSEP. Cependant, nous le comprenons s’il s’évertue à placer ses hommes à la tête de l’ASSEP pour des fins qu’il sait mieux que tous».

Pour le président de l’ASSEP, «au lieu d’un communiqué de parti pris, ce qui n’est pas son rôle encore moins dans ses prérogatives, le président de la Maison de la presse gagnerait en crédibilité, en estime et en respect au sein de l’opinion publique en agissant dans le sens du rapprochement des parties.  Nulle part, il n’est dit qu’il doit faire l’arbitre au sein des faîtières». Dans sa déclaration, Ousmane Daou s’est dit convaincu que «la division ne servira personne. Ceux qui ont cet agenda doivent revenir à la raison. Pour notre part, nous continuerons à travailler à l’unité et à la cohésion en demeurant ouverts au dialogue pour une sortie de crise».

Il faut rappeler que l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP) est secouée par une crise de confiance depuis le 14 janvier 2023. En effet, depuis cette date, quelques Directeurs de publication de l’organisation ont décidé de mettre en place un comité dit transitoire à l’issue d’une Assemblée ordinaire statutaire d’information. Une initiative que le bureau en place juge comme une violation des statuts de l’association. «Les raisons avancées pour justifier cet acte demeurent non fondées», a dénoncé Ousmane Daou, le président du Bureau élu.

Et il se fonde sur l’article 18 des statuts de son association qui dispose, «pour chaque assemblée générale ordinaire, le bureau dresse l’ordre du jour au moins deux semaines avant la tenue». Et son bureau (suivant la lettre réf 210/ASSEP-2022) a adressé une lettre aux membres de l’organisation avec comme objet, une convocation pour l’Assemblée générale ordinaire statutaire pour le 14 Janvier 2023 avec comme ordre du jour le bilan à mi-parcours, les perspectives et les divers. Un ordre du jour finalement éclipsé par «une motion de défiance», le point d’achoppement qui a fait que les débats ont dégénéré pour aboutir à la crise actuelle.

Naby

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