
L’axe routier Kayes‑Bamako, stratégique pour les échanges économiques, a été récemment le théâtre d’une montée inquiétante de la menace terroriste. Les attaques récurrentes contre les transports, les enlèvements, les incendies de véhicules, les contrôles illégitimes aux carrefours, etc., Une situation qui a fait peser sur les populations de la psychose. Raison pour laquelle les Forces Armées Maliennes (FAMa) multiplient des attaques et offensives contre ces terroristes déterminés à asphyxier notre pays. Et depuis des jours, l’offensive des FAMa a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, libérer des otages et interpeller des assaillants avec leurs équipements. Cette riposte des FAMa a permis de ramener la quiétude de nos jours sur cet axe.

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Ces derniers jours, plusieurs actes témoignent de l’intensification des agissements des Groupes Armés Terroristes (GAT) sur cet axe stratégique de notre pays. Et de fait, au lieu de s’attaquer aux postes et camps des forces armées, la nébuleuse jihadiste a choisi de cibler des intérêts privés, à savoir des camion-citerne et des bus de transport, qui sont incendiés sur les corridors reliant Kayes à d’autres régions, notamment sur les tronçons Kayes‑Diéma‑Didiéni‑Kolokani ou Kayes‑Yélimané. Et des passagers, notamment originaires de Kayes ou Nioro du Sahel, sont enlevés lors de leurs trajets ou lors d’arrêts forcés sur la route par les terroristes. Qui avaient réussi même par le biais des réseaux sociaux à mettre en garde les populations de ces deux régions à ne pas voyager. Avant de tenter de mettre en exécution un blocus économique sur les villes de Kayes et Nioro du Sahel. Dans la désolation générale, il a été constaté une perturbation considérable des transports routiers, le ravitaillement en carburant ou en denrées de base.
Ces attaques comme voulues par les groupes terroristes, pendant des jours ont touché directement l’économie locale et nationale, les chaînes d’approvisionnement, la vie des populations (déplacements, commerce, accès aux services essentiels). Et les cris de cœur se multipliaient pour solliciter l’intervention des FAMa. Au même moment, la hiérarchie militaire avec tact, renseignement et intelligence était en train de préparer son dispositif afin d’endiguer de manière définitive ce spectacle désolant qui donnait de la matière à une certaine presse contre le Mali.
La riposte militaire redonne confiance aux populations
Dans un premier temps, les FAMa ont commencé a organisé des escortes pour accompagner les véhicules de transport, les citernes et les gros porteurs sur ces différents axes. Et par la suite, certaines unités des FAMa ont été déployées tout le long des zones d’agissement traditionnel de ces terroristes, pour maintenir l’ordre et permettre la mobilité des personnes et de leurs biens. Le troisième acte a été les opérations militaires et les dispositifs de sécurité pour rétablir la stabilité. Des actions qui ont payé à coup sûr. Pour preuve, selon le communiqué de l’État‑Major Général des Armées du Mali une opération menée le 6 septembre a permis de détruire plusieurs bastions terroristes, neutraliser des combattants, mettre hors d’état de nuire un arsenal logistique. Et qu’en effet, les opérations combinées visant des camps, des positions terroristes identifiées via les renseignements montrent une capacité d’action accrue.
L’engagement des FAMa est clair c’est de restaurer la sécurité sur l’axe Kayes‑Bamako, protéger les personnes et les biens, nettoyer les zones de menace et neutraliser les GAT jusque dans leurs derniers retranchements.
Après le succès de ces opérations, les forces armées et de sécurité du Mali sont conscientes que plusieurs défis restent à relever. Ce, en raison de la mobilité desgroupes terroristes, souvent dispersés dans des zones reculées, forêts ou zones frontalières difficiles. Toute situation qui complique un peu ces opérations.
Mais ce qui est une évidence constante, en est que les FAMa ont renforcé leur présence et multiplient les opérations pour sécuriser cet axe vital, plus précisément dans les localités de Sandaré et de Lambatra.
Adama Tounkara