
L’exploitation capitaliste : La troisième source de la discrimination poursuivie envers le citoyen Noir est le profit économique.
Si le féodalisme, avec le servage, pouvait s’accommoder de l’esclavage de traite, le capitalisme et sa demande de main d’œuvre ouvrière entendait changer les règles, et contribuer par calcul à la lutte abolitionniste. Le statut dégénéré du Nègre l’arrangeait d’une certaine façon, ou plutôt ne le dérangeait pas trop, car à défaut des esclaves, il a besoin dans la fabrique de mains-d’œuvre abondantes, disponibles et pas chères. La condition subhumaine de la communauté Noire lui permettrait d’exploiter son travail et ses ressources pour peu de frais. Aussi, en clamant la liberté et l’égalité de tous, il n’a que peu d’égard en pratique pour les droits de cette « minorité visible », comme aux États-Unis, fermant les yeux sur un système racial de discrimination, qui perdure jusqu’aujourd’hui et lui procure sans conteste des gains substantiels.
Le passé esclavagiste nourrit encore les préjugés et les complexes des « anciens maîtres », de leurs descendants et apparentés vis-à-vis des anciens esclaves, de leurs descendants et apparentés. Le capitaliste, lui, peu enthousiaste à mettre un terme définitif à cette injustice, ne crache pas pourtant sur l’argent des Noirs. Bien au contraire, il en tire bénéfice pour maximiser ses scandaleux profits.
L’Ordre des assassins évoqué au début, dont le Ku Klux Klan américain est une émanation, s’il n’est un bras séculier de la « société du crime », va pousser la monstruosité jusqu’au lâche massacre odieux de la population du quartier huppé des « Negros », à Tulsa (Oklahoma), aux États-Unis. Ce n’était pas un cas isolé de tuerie raciale perpétrée contre la communauté Noire. De bouseux loosers Blancs, qui cranaient, jouissant de la marginalité structurelle des « hommes de couleur », ont fini par éprouver une honteuse jalousie pour des Noirs épanouis, qu’on ne pouvait accuser de vol et autres fadaises, enviés juste pour leurs réussites, leurs talents, leur standing de Winners. Visiblement, le jeu de la « supériorité » autoproclamée ne marchait pas, Greenwood resplendissant était un revers vivant, une déculottée à la ségrégation. Alors, il fallait les châtier d’avoir brûlé la politesse aux pingouins insuffisants.
On peut dire sans se tromper que la discrimination raciale est un prétexte à couvrir un système économique inégalitaire, d’exploitation par la soumission. On vous méprise, avec les mots pour vous blesser, tant que vous n’êtes pas distingué et semblez quelconque, insignifiant, besogneux, dépendant. Mais, par contre, vous êtes considéré, soigné et servi royalement si vous avez les moyens, le titre, la position, le pouvoir de décider (contrôler, influencer). C’est dire que le racisme est d’abord et avant tout un rapport économique dans un jeu de pouvoir ; le reste relève du complexe racial nourri de préjugés, poussant les simples d’esprit à se gonfler et à baver de haine. Une attitude qui, d’ailleurs, s’estompent généralement à chaque fois que la victime, le Noir, repulsé (vomi, insupportable), est celui qui, contre toute attente (malgré tout), a volontiers tendu la main (rendu service) à la personne (la famille, la formation, la collectivité) en la tirant d’embarras (du pétrin, du danger), intervenu au bon moment pour porter secours, résoudre le problème et sauver la situation. C’est aussi le cas, quand un joueur Black fait gagner son équipe, la ville, la nation, lors de compétitions. Sauf ingratitude congénitale, l’intéressé, redevable et penaud, se ravise du préjugé, s’auto-amende et change son regard, devenant plus respectueux, même ami fiable, protecteur reconnaissant, qui se garde désormais de juger la personne selon les apparences, la teinte de la peau. Mais, le Malin nous habite.
En dehors de l’Afrique, les Noirs constituent une minorité. Les drames racistes dont pâtit encore la communauté avec ses membres sous différentes formes, à travers le monde, ne prendront pas fin d’eux-mêmes de sitôt, par un acquis d’intelligence ou d’humanité des personnes atteintes. Soit dit en passant, tous les Blancs et peaux claires ne sont ni hostiles ni racistes vis-à-vis du Noir, bien au contraire. Ceux qui ont une culture d’humanité savent faire la part des choses ; plutôt bienveillants au départ, loin de toute aversion et de xénophobie. Ils ne taxent pas tous les Noirs d’être les mêmes, à mettre au pilori, pour cause d’une mauvaise expérience bien particulière. D’une façon générale, des blâmables on en trouve dans toutes les communautés. Laquelle n’a pas ses criminels ? De qui sont nés les démons de l’histoire ? Voyons.
Raisonnablement, il faut un travail réfléchi de réhabilitation de l’image et de la personnalité du Noir, mais aussi de dissuasion des foutaises et comportements racistes à son égard. La doxa raciale va changer encore plus rapidement, lorsque l’Afrique saura gagner les cartes de son leadership économique mondial et de son autorité scientifique et technologique universelle.
Pour le dénouement véritable, sinon le dépassement de cette chienlit planétaire, où les différences identitaires sont devenues conflictuelles, au nom de la Nation, notion suspecte, les Africains sont appelés à se ressourcer, à opérer un retour d’intelligence de soi, dont la clé est dans la spiritualité. Aussi, faut-il inviter ceux qui sont déjà dans cette voie depuis une quarantaine d’années, et les nouveaux venus de « l’Alliance kamite », à y aller avec discernement. Il faut un dialogue de vérité. Aucun peuple n’est l’ennemi des Noirs, même si dans tous les peuples nous comptons effectivement des gens qui se conduisent comme tels. La question du Noir chez beaucoup de peuples est celle de la parenté, de l’apparentement aux géniteurs. Le problème de l’œdipe, chez l’homme Blanc, n’est-ce pas le rejet du père ? Qu’en est-il chez l’Arabe ? Il semble qu’il y a un phénomène d’inversion, par le rejet plutôt de la mère ? Contrairement au Juif, le jumeau putatif, ils sont tous deux produits du métissage plus ou moins prononcé du Noir à divers degré et du Blanc à divers degré. Fruits d’une osmose dans la cour du Pharaon, dois-je expliquer ici ce qui les lie et ce qui les sépare, et pourquoi la répulsion entre eux, la raison et le sens du conflit originel, sans même référer à des auteurs ? Je m’y emploierai lorsque je me consacrerai à décrypter les symbolismes malicieusement tronqués dans les récits des « religions dites révélées », dont le premier correctif découle du fait que tous les prophètes sont Noirs. Partant, la malédiction dite de Cham (Kam), qui se serait abattue sur Canaan et sa descendance, est une déformation du texte par une transposition de culpabilité, où l’illégitime se défile pour laisser accuser le fidèle, faire porter le chapeau de son forfait à la personne jalousée, l’aîné et substitut du père qui avait sa confiance.
Les sémites descendent de Sem, qui s’est métissé. Je ne voudrais pas en dire plus, pour le moment, mais faire remarquer seulement que la sexualité dans chaque communauté, jusqu’aujourd’hui, témoigne de la libido du groupe émanant de l’ancêtre. Quel est le rapport des hommes et de la société à la femme chez les Noirs, chez les Juifs, chez les Arabes et chez les Blancs ? Qui admet et pratique l’inceste, l’homosexualité et d’autres interdits ? Qui parle, défend et veut entraîner le monde entier dans ses histoires de LGBTQIA+ ? La sexualité est un révélateur du psychisme originel, reflet du pacte ancestral. Les dieux d’Afrique veillent et la tiennent distante de la malédiction qui a engendré le Forcené, le Libidineux et le Traître.
Ceux qui croient détruire l’Afrique et les Africains, le Mali et l’AES, en auront pour leurs frais. Ce qu’ils concoctent, traficotent, boursicotent, est bien connu. Disons que c’est facile de : décider de programmes, mettre au point des plans, injecter des financements, missionner des entraineuses pour venir débaucher la jeunesse et les femmes africaines avec la drogue, l’alcool, l’homosexualité, l’argent facile ; promouvoir le « genrisme », parler de l’égalité des sexes, de mutilation génitale féminine, de violence basée sur le genre, d’autonomisation des femmes, d’orientation sexuelle ; de fabriquer et propager le SIDA, les maladies émergentes (Ébola, coronavirus, dengue, H1N1, chikungunya, Zika) connues et à venir, les médicaments et remèdes qui tuent, les vaccins et ARN messagers mortels, les aliments souillés, les solutions contaminées et les eaux empoisonnées, les clones ; créer et exacerber des conflits, agresser la Lybie et la RDC, provoquer des guerres, sanctionner l’Afrique du Sud, répandre le terrorisme, instrumentaliser le djihad, infester le Hadj, victimiser les Peuls qui doivent peut-être remercier d’avoir bombardé leur mariage, attiser les affrontements intercommunautaires, soudoyer les médias, corrompre des opposants et des influenceurs, désinformer et manipuler, armer et financer toute dissidence ; encercler le Mali, retourner l’Algérie bon gré, avoir son terrain de golf au Sénégal près des rampes de la Mauritanie, la Guinée Bissau comme arrière, tenter la Guinée et le Tchad, militariser la Côte d’Ivoire, se servir du Bénin, s’appuyer sur le Maroc et le Nigeria ; creuser… en profondeur, dissimuler les réseaux infiltrés, préparer l’opinion et les attaques coordonnées, le séisme avec le matériel testé en Afghanistan ; mettre à contribution la Banque Mondiale, le FMI et la planche à billet du franc CFA, jouer sur les cours des marchés et des monnaies, instrumentaliser la Cedeao, l’Uemoa, l’UA, l’UE, la CPI et l’Onu, bloquer les ports, les imports-exports et les transports. Et puis…
Face à tant de combinaisons du diable, ce qui ne sera pas facile, croyez-moi, c’est de vaincre l’AES, indépendamment de la candeur, des erreurs et fautes de ses gouvernants, parce que le réveil des Africains a bien commencé au Sahel, et ils ne veulent plus des gens du système, qui se plaisent d’être beaux à voir, comme poissons en aquarium : même décor, même solution… aqueuse, même routine, dont on n’observe le changement que dans les mangeoires du discours insonore et le menu fretin de liste. Au peuple n’y comprenant rien de se demander : la carpe n’est-elle pas muette ? Que se passe-t-il dans le bocal ? Un poisson rouge.
L’autre nous édifie : « Le renouvellement de la classe politique ne consiste pas à remplacer des vieux par des jeunes, mais à renverser l’échelle des valeurs afin de remplacer l’immoralité par la moralité, la malhonnêteté par l’intégrité, la traîtrise par le patriotisme ». Pourvu que la leçon soit comprise.
Une chose est sûre, une main divine se tient au-dessus des intentions déclarées et subversions des comploteurs. Je vois, moi, un retour à l’envoyeur. Ainsi soit-il !
Attendez la Dernière prophétie.
17 juillet 2025
Mohamed Salikènè Coulibaly