Mariam Diama Sanogo a souligné que la lutte contre la corruption est impossible sans l’engagement de la jeunesse, qui constituent à la fois l’avenir ….

Dans le cadre des activités de la 9ème édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, le projet LUCEG, en partenariat avec la Communauté des Pratiques en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), a organisé une conférence de presse ce samedi 15 février 2025, au siège de LUCEG à Banankabougou. Placée sous le thème central « S’unir avec la Jeunesse : former l’intégrité de demain », cette conférence a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant la lutte contre la corruption, notamment auprès des jeunes.

Lors de cette conférence, Dramane Yacouba Diallo, directeur du projet LUCEG et père fondateur de la CPLC, a rappelé que la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, une activité phare du projet LUCEG, est héritée de l’ancien projet JUPREC, plus précisément du volet gestion de l’intégrité et lutte contre la corruption, géré par l’ENAP. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, la semaine de la jeunesse a été initiée par les Organisations de la Société Civile (OSC) de lutte contre la corruption ainsi que par les associations de défense des droits des femmes.
Il a rappelé que la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, une activité phare du projet LUCEG, est héritée de l’ancien projet JUPREC, plus précisément du volet gestion de l’intégrité et lutte contre la corruption, géré par l’ENAP. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, la semaine de la jeunesse a été initiée par les Organisations de la Société Civile (OSC) de lutte contre la corruption ainsi que par les associations de défense des droits des femmes.
Les huit précédentes éditions de la Semaine de la Jeunesse, dont la dernière a eu lieu lors de l’An 3 du projet LUCEG, ont remporté un grand succès auprès des populations, en particulier les jeunes et les femmes. Ces événements ont permis d’améliorer leurs connaissances et leurs capacités d’action en matière de lutte contre la corruption.
Cette année, la 9ème édition de la Semaine de la Jeunesse, sous le thème « S’unir avec la Jeunesse : former l’intégrité de demain », se déroulera sous la présidence conjointe des ministères de tutelle du projet LUCEG, à savoir le ministère de la Justice, Garde des Sceaux, et celui de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Le ministère de la Jeunesse et des Sports participera également à cette édition, a affirmé le directeur du projet.
Il a également ajouté que, lors de la conférence de presse, l’objectif, en plus des activités prévues, est de mobiliser une expertise pour permettre un véritable débat intergénérationnel sur les valeurs. Ce débat aidera les jeunes à mieux comprendre leur rôle dans la lutte contre la corruption et à se familiariser avec les nouvelles structures créées à cet effet, telles que le Pôle national économique, qui sont encore peu connues au Mali. Il est donc important que les Maliens comprennent le rôle et les mandats de ces structures pour pouvoir y faire appel et savoir comment contribuer à la lutte contre la corruption.

Mariam Diama Sanogo, présidente de la CPLC, a annoncé que la semaine sera marquée par la présence d’observateurs nationaux, notamment une délégation du Madagascar, du Burkina Faso, et peut-être du Niger, qui accompagneront les activités tout au long de la semaine. Il est important de souligner que ces délégations ont été mobilisées par l’OCLEI. La semaine se déroulera sous la haute présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, accompagné du Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction Civique et de la Construction citoyenne.
La semaine sera riche en activités, et le choix de ce thème souligne qu’il est impossible de lutter contre la corruption sans l’implication des jeunes, car la jeunesse représente non seulement l’avenir mais aussi le présent d’un pays. Ce message est un appel à nos aînés, qui doivent transmettre les valeurs sociétales à la jeunesse pour assurer la transparence et le développement de notre pays. Elle a souligné l’importance du « gain facile » et de l’absence de conséquences sur les affaires financières liées à la corruption. Les citoyens constatent qu’il est facile de s’enrichir grâce à des pratiques politiques douteuses.
Prenons l’exemple du système policier : lors d’une infraction, au lieu de remettre une quittance pour le paiement de l’amende, certains policiers demandent directement des sommes d’argent (1 000 ou 2 000 francs), sans aucune traçabilité, gardant ainsi l’argent pour eux. Ces infractions, souvent commises par des agents de police, ne sont jamais sanctionnées et restent impunies.
Historique de la Communauté Pratique en matière de Lutte contre la Corruption
La CPLC a été créée en 2017 dans le cadre du projet Justice, Prévention et Réconciliation (JUPREC), financé par Affaires mondiales Canada, au sein de son volet 400, portant sur la gestion de l’intégrité et la lutte contre la corruption. Le responsable de ce volet était Dramane Yacouba Diallo, actuellement directeur du projet LUCEG, père fondateur de la CPLC. Après plusieurs formations sur la notion d’intégrité et la lutte contre la corruption, cette initiative a été lancée grâce à la collaboration entre le partenaire JUPREC et les organisations de la société civile, aboutissant à la mise en place de la CPLC.
L’ouverture de la 9ème édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption sera organisée à Bamako, au Maeva Palace, le 18 février 2025, et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao.
Vive la Semaine de la Jeunesse, vive la coopération Mali-Canada !
Samba L Cissé