Sous la présidence de Gouagnon Coulibaly, l’Union pour la République et la démocratie (URD) a tenu sa 11ème conférence nationale. Sous le signe de l’ouverture et de la confiance retrouvée, l’événement s’est tenu le 11 mars 2023 au Centre international de Conférence de Bamako.
Conformément au règlement statutaire du parti, deux semaines après la conférence régionale de Kayes, l’URD a tenu sa 11ème conférence nationale.
Outre la vie du parti, les questions d’intérêt national étaient au menu de la présente conférence nationale.
Sous le signe de l’ouverture et de la confiance retrouvée, Gouagnon Coulibaly estime que cette conférence revêt un caractère particulier car elle intervient à un moment charnière de la vie du Mali et du parti. Car, explique-t-il, l’URD, représentée dans ses organes (le Gouvernement de transition et le Conseil National de Transition), est partie prenante de la transition en cours depuis 2020. Pour lui, cette transition qu’il qualifie de refondatrice a ouvert des chantiers importants relatifs au renforcement du leadership national sur les affaires publiques, à l’appropriation par les citoyens maliens des concepts de souveraineté et de fierté nationale, au renforcement des capacités opérationnelles de notre armée nationale, désormais, creuset de l’unité nationale et outil privilégié de la décision politique. A l’en croire, le processus d’élaboration de la nouvelle constitution est l’émanation des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR). A ce titre et au regard de la pertinence de cette réforme, l’URD ne voit aucune autre alternative que d’adhérer à ce choix.
« C’est le lieu de réaffirmer avec force l’adhésion totale du parti à ce processus d’élaboration de cette nouvelle constitution. L’URD est fière d’y avoir contribué à travers ses propositions d’améliorations de l’avant-projet et la présence physique d’un des siens au sein de la commission de finalisation. Le parti renouvelle son engagement et sa mobilisation en faveur du OUI pour le vote référendaire », a déclaré le Président Gouagnon Coulibaly.
S’agissant de l’agenda politique dont la mise en place effective des organesen charge de l’organisation des élections générales, la révision de la loi électorale et enfin l’effectivité du nouveau découpage territorial, l’URD ne fait pas d’objection.
Elle se réjouit de la révision récente de la loi électorale visant à prendre en compte certains impératifs de délai. Toutefois, elle regrette la lenteur accusée dans la mise en place des démembrements régionaux et locaux de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) et invite le gouvernement à entendre, pour des besoins de cohésion sociale, les voix discordantes relatives au nouveau découpage territorial.
« Nous accueillons avec d’autant plus de bonheur l’Aige qu’elle avait été proposée par le parti lors l’atelier de Sélingué, tenu en novembre 2018.
C’est pourquoi, je vous exhorte à vous l’approprier en invitant les nôtres à intégrer ses démembrements régionaux et locaux », a-t-il souligné.
Le parti suit avec une attention particulière et participe activement au débat politique encours sur ces questions majeures, martèle l’orateur.
De son point de vue, nous devons faire montre davantage d’engagement patriotique pour la réussite de cette transition. Car, argumente Gouagnon Coulibaly, la réussite de cette transition sera d’abord la réussite du Mali, son échec sera l’échec du Mali, de tout le Mali !
« L’URD, pour sa part, est et restera toujours disponible pour apporter toutes contributions à cette réussite. C’est pourquoi elle a participé aux Assises Nationales de la Refondation (ANR), aux rencontres du cadre de concertation entre le Ministère de l’Administration Territoriale et les partis politiques et aux rencontres organisées par l’Aige », a-t-il précisé.
En ce qui concerne la vie du parti, les participants ont mis à profit les présentes assises pour passer en revue les forces et les faiblesses du parti, examiner l’environnement politique national du pays et donner des orientations nouvelles au Bureau Exécutif National.
« Ces tâches vous vous en acquitterez, j’en suis convaincu, avec lucidité et objectivité. Vous analyserez tout particulièrement la situation interne de notre parti caractérisée par un imbroglio sans précédent, à cause de l’obstination injustifiée de certains camarades, à remettre en cause la légitimité démocratique qui s’était exprimée le 16 janvier 2022, à l’occasion du 1er congrès extraordinaire du parti.
Cette contestation est encore hélas devant la Cour suprême du Mali dont nous attendons avec confiance et sérénité l’arrêt de confirmation. Président investi de votre confiance massive lors de ce congrès, je ne me lasserai jamais de travailler à l’unité, de prêcher la cohésion au sein de notre grande et enviable famille politique.
Du haut de cette tribune, je voudrais aussi vous y engager tous, en vous invitant à plus de tolérance et à la main tendue notamment envers nos camarades absents dans cette salle au premier rang desquels le professeur Salikou Sanogo, 1ervice-président du parti non moins estimé grand frère. Cet esprit d’ouverture doit être en permanence le vôtre en particulier dans ce contexte d’hostilités exacerbé par l’apparition, à la faveur des réseaux sociaux, de nouveaux acteurs qui disputent aux partis politiques l’espace public et le débat politique », a déclaré M. Coulibaly.
Nonobstant cet imbroglio, les responsables de l’URD, branche Gouagnon Coulibaly, estiment que les contradictions internes au sein du parti n’ont nullement entamé son dynamisme et son attractivité. A les en croire, l’URD a renoué avec le mouvement et se pose aujourd’hui en acteur majeur de l’échiquier politique national et contribue activement à la réussite de la transition qui est fondamentalement sienne.
Beaucoup de Maliens croient en nous, il nous appartient de revisiter notre projet de société à l’aune des nouvelles exigences populaires et de nous mobiliser afin d’incarner le vent d’espoir et d’espérance qui souffle sur le Mali, exhortera le conférencier. Avant de préciser : « Nous préparons les élections, toutes les élections ! »
Dans le cadre de sa plateforme politique et électorale Coalition pour le Mali (CPM), informera-t-il, le parti entend promouvoir le large rassemblement de toutes les forces du progrès partageant nos valeurs de justice, de fraternité et d’attachement indéfectible à la république et à la démocratie.
C’est dans cette perspective que le bureau exécutif national du parti a engagé des échanges fraternels et fructueux avec de nombreux partis et associations dans le but, in fine, de réaliser la nécessaire unité autour du Mali.
Mamoutou DIARRAH Toune